les dix commandement du caviar
La dégustation en dix commandements
Quelques
règles à connaître pour savoir mieux distinguer les bons grains :
1. Les
variétés, tu étudieras. Les précisions inscrites sur les boîtes de caviar (Osciètre, Beluga, Baeri…)
correspondent aux différentes variétés d’esturgeons. Trois sont sauvages : le
Beluga, l’Osciètre et le Sevruga. Viennent ensuite les esturgeons d’élevage,
comme le Baeri, élevé notamment en Aquitaine, ou l’Acipenser Transmontanus,
d’origine américaine, élevé en Californie mais aussi en Italie.
2. Le caviar russe, tu oublieras.*
Depuis trois ans, il est impossible d’importer du caviar sauvage provenant de
Russie, en raison de la raréfaction dramatique des esturgeons sauvages. Il faut
également savoir que, pour 2006, seul le caviar Beluga du Danube est autorisé à
la vente. Il n’y aura donc pas de Beluga de la Caspienne cette année.
3. Aux
apparences, tu ne te fieras pas. S’il est vrai qu’on achète avec l’oeil (les grains
doivent bien se détacher, rester ronds, être brillants, ne pas s’écraser en
huile), la couleur et la grosseur ne suffisent pas à désigner un bon caviar. Il
existe une très large palette de couleurs (qui doivent être nettes), allant du
gris clair au noir, en passant le doré ou le vert de gris. Elles n’influent pas
du tout sur le goût, mais plutôt sur l’idée qu’on s’en fait.
4. Le caviar
d’élevage, tu ne bouderas. pas La qualité du caviar d’élevage, issu de poissons d’eau douce, a fait
un grand bond ces dernières années. Il y a encore 4-5 ans, on lui reprochait un
arrière goût de vase et de fréquents problèmes d’oxydation. Aujourd’hui, on en
trouve d’excellents en Europe, notamment en Aquitaine ou l’on élève la variété
Baeri. L’Italie, l’Espagne, la Bulgarie se sont également lancées dans l’élevage.
Les États-Unis, Israël et bientôt la Chine sont également dans la course.
5. Goûter
avant d’acheter, tu tenteras. Difficile d’entrer tranquillement dans une boutique
et de demander à ouvrir et goûter plusieurs boîtes, avant de se faire son
choix. C’est pourtant ce qu’il faudrait faire, tant les goûts varient entre
caviar sauvage et d’élevage, entre Beluga et Osciètre, entre telle ou telle
provenance et même entre deux boîtes censées être identiques (conditionnées
dans le même atelier, à partir d’une même variété et le même jour). Comme on ne
peut pas toujours tester, il faut faire confiance aux bonnes maisons, qui
regoûtent, resélectionnent et recondition- nent le meilleur de leurs achats.
6. L’air et
la lumière, tu éviteras. Produits frais par excellence, les oeufs d’esturgeons s’oxydent
facilement, donc supportent mal le contact avec l’air et la lumière. D’où
l’importance d’acheter des boîtes parfaitement hermétiques et de consommer très
rapidement le caviar après ouverture.
7. À la
fraîcheur, tu veilleras. La qualité du caviar dépend aussi des conditions de conservation.
Conditionnés en boîte hermétique le jour même de la pêche, les oeufs doivent
être acheminés et conservés à -2°C. Pour la dégustation, en revanche, mieux
vaut « chambrer » le caviar, entre 10 et 14°C pour apprécier pleinement sa
structure et ses arômes.
8. La
cuillère en métal, tu banniras. Pour prélever délicatement les grains, la cuillère en
nacre garde la faveur des connaisseurs parce qu’elle n’altère pas le goût des
oeufs, contrairement aux cuillères en métal. Au pire, se rabattre sur une
cuillère en bois ou en corne.
9. L’eau, tu
préféreras. Lors d’une
première dégustation, ou lorsqu’on goûte un caviar en magasin, mieux vaut
rester à l’eau pour apprécier toutes ses subtilités gustatives. Ensuite, rien
n’empêche de marier le caviar à une vodka délicate, un champagne vineux ou un
grand bourgogne blanc.
10. Sur la
quantité, tu ne complexeras pas. Compte tenu des prix de vente, acheter une boîte de
30 g n’est pas déshonorant, même si le vendeur vous assure qu’il faut 50 g pour
se faire plaisir. Quelques grains de folie suffisent à l’ivresse.
11. l'esturgeons blanc tu oublieras : c'est une bête en dégénrescence. A oublier.

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