Ces histoires qui ont fait l’histoire


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Les histoires ont commencé avec le temps disons-à l’époque du big-bang cette fausse explosion nucléaire naturelle qui a vu la naissance de la terre qui ressemblait croit-on à un paysage lunaire et martien actuel. C’était il y a plusieurs milliards d’années. Mais le big-bang c’était quoi…

Le Big-Bang « Grand Boum » est un modèle cosmologique utilisé par les scientifiques pour décrire l'origine et l'évolution de l'univers.
De façon générale, le terme « Big-Bang » est associé à toutes les théories qui décrivent notre Univers comme issu d'une dilatation rapide. Par extension, il est également associé à cette époque dense et chaude qu’a connue l’Univers il y a 13,8 milliards d’années sans que cela préjuge de l’existence d’un « instant initial » ou d’un commencement à son histoire. La comparaison avec une explosion, souvent employée, est, elle aussi abusive.
Le terme a été initialement proposé en 1927par l' astrophysicien et chanoine catholique belge Georges Lemaître, qui décrivait dans les grandes lignes l’expansion de l'Univers, avant que celle-ci soit mise en évidence par l'astronome américain Edwin Hubble en 1929. Ce modèle est désigné pour la première fois sous le terme ironique de « Big-Bang » lors d’une émission de la BBCThe Nature of Things le 28 mars 1949 (dont le texte fut publié en 1950), par le physicien britannique Fred Hoyle, qui lui-même préférait les modèles d'état stationnaire.
Le concept général du Big-Bang, à savoir que l’Univers est en expansion et a été plus dense et plus chaud par le passé, doit sans doute être attribué au Russe Alexandre Friedmann, qui l'avait proposé en 1922, cinq ans avant Lemaître. Son assise ne fut cependant établie qu’en 1965 avec la découverte du fond diffus cosmologique, l'« éclat disparu de la formation des mondes », selon les termes de Georges Lemaître, qui attesta de façon définitive la réalité de l’époque dense et chaude de L’Univers primordial. Albert Einstein, en mettant au point la relativité générale, aurait pu déduire l'expansion de l'Univers, mais a préféré modifier ses équations en y ajoutant sa constante cosmologique, car il était persuadé que l'Univers devait être statique.
Le terme de « Big Bang chaud » (« Hot Big Bang ») était parfois utilisé initialement pour indiquer que, selon ce modèle, l’Univers était plus chaud quand il était plus dense. Le qualificatif de « chaud » était ajouté par souci de précision, car le fait que l’on puisse associer une notion de température à l’Univers dans son ensemble n’était pas encore bien compris au moment où le modèle a été proposé, au milieu du XX ième siècle.
Introduction
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Selon le modèle du Big Bang, l’Univers actuel a émergé d’un état extrêmement dense et chaud il y a un peu plus de 13 milliards et demi d’années.
La découverte de la relativité générale par Albert Einstein en 1915 marque le début de la cosmologie moderne, où il devient possible de décrire l’Univers dans son ensemble comme un système physique, son évolution à grande échelle étant décrite par la relativité générale.
Einstein est d’ailleurs le premier à utiliser sa théorie fraîchement découverte, tout en y ajoutant un terme supplémentaire, la constante cosmologique, pour proposer une solution issue de la relativité générale décrivant l’espace dans son ensemble, appelée univers d’Einstein. Ce modèle introduit un concept extrêmement audacieux pour l’époque, le principe cosmologique, qui stipule que l’Homme n’occupe pas de position privilégiée dans l’Univers, ce qu’Einstein traduit par le fait que l’Univers soit homogène et isotrope, c’est-à-dire semblable à lui-même quels que soient le lieu et la direction dans laquelle on regarde. Cette hypothèse était relativement hardie, car, à l’époque, aucune observation concluante ne permettait d’affirmer l’existence d’objets extérieurs à la Voie lactée, bien que le débat sur cette question existe dès cette époque (par la suite appelé le Grand Débat).
Au principe cosmologique, Einstein ajoute implicitement une autre hypothèse qui paraît aujourd’hui nettement moins justifiée, celle que l’Univers est statique, c’est-à-dire n’évolue pas avec le temps. C’est cet ensemble qui le conduit à modifier sa formulation initiale en ajoutant à ses équations le terme de constante cosmologique. L’avenir lui donne tort, car dans les années 1920Edwin Hubble découvre la nature extragalactique de certaines « nébuleuses » (aujourd’hui appelées galaxies), puis leur éloignement de la Galaxie avec une vitesse proportionnelle à leur distance : c’est la loi de Hubble. Dès lors, plus rien ne justifie l’hypothèse d’un Univers statique proposée par Einstein.
Avant même la découverte de Hubble, plusieurs physiciens, dont Willem de SitterGeorges Lemaître et Alexandre Friedmann, découvrent d’autres solutions de la relativité générale décrivant un Univers en expansion. Leurs modèles sont alors immédiatement acceptés dès la découverte de l’expansion de l’Univers. Ils décrivent ainsi un Univers en expansion depuis plusieurs milliards d’années. Par le passé, celui-ci était donc plus dense et plus chaud.
Big Bang ou état stationnaire ?
La découverte de l’expansion de l’Univers prouve que celui-ci n’est pas statique, mais laisse place à plusieurs interprétations possibles :
·       Soit il y a conservation de la matière (hypothèse a priori la plus réaliste), et donc dilution de celle-ci dans le mouvement d’expansion, et, dans ce cas, l’Univers était plus dense par le passé : c’est le Big Bang ;
·       Soit on peut imaginer, à l’inverse, que l’expansion s’accompagne d’une création (voire d’une disparition) de matière. Dans ce cadre-là, l’hypothèse la plus esthétique est d’imaginer un phénomène de création continue de matière contrebalançant exactement sa dilution par l’expansion. Un tel Univers serait alors stationnaire.
Dans un premier temps, c’est cette seconde hypothèse qui a été la plus populaire, bien que le phénomène de création de matière ne soit pas motivé par des considérations physiques. L’une des raisons de ce succès est que dans ce modèle, appelé théorie de l’état stationnaire, l’univers est éternel. Il ne peut donc y avoir de conflit entre l’âge de celui-ci et l'âge d’un objet céleste quelconque.
À l’inverse, dans l’hypothèse du Big-Bang, l’Univers a un âge fini, que l’on déduit directement de son taux d’expansion (voir équations de Friedmann). Dans les années 1940, le taux d’expansion de l’Univers était très largement surestimé, ce qui conduisait à une importante sous-estimation de l’âge de l’Univers. Or diverses méthodes de datation de la Terre indiquaient que celle-ci était plus vieille que l’âge de l’Univers estimé par son taux d’expansion. Les modèles de type Big-Bang étaient donc en difficulté vis-à-vis de telles observations. Ces difficultés ont disparu à la suite d'une réévaluation plus précise du taux d’expansion de l’Univers.
Preuves observationnelles
Vision d’artiste du satellite WMAP collectant les données afin d’aider les scientifiques à comprendre le Big-Bang.
Deux preuves observationnelles décisives ont donné raison aux modèles de Big-Bang : il s’agit de la détection du fond diffus cosmologique, rayonnement de basse énergie (domaine micro-onde découvert par le physicien Spencer ami de l’auteur de ce texte) vestige de l’époque chaude de l’histoire de l’univers, et la mesure de l’abondance des éléments légers, c’est-à-dire des abondances relatives de différents isotopes de l’hydrogène, de l’hélium et du lithium qui se sont formés pendant la phase chaude primordiale.
Ces deux observations remontent au début de la seconde moitié du XX ième siècle, et ont assis le Big-Bang comme le modèle décrivant l’univers observable. Outre la cohérence quasi parfaite du modèle avec tout un autre ensemble d’observations cosmologiques effectuées depuis, d’autres preuves relativement directes sont venues s’ajouter : l’observation de l’évolution des populations galactiques, et la mesure du refroidissement du fond diffus cosmologique depuis plusieurs milliards d’années.
Fond diffus cosmologique
Le fond diffus cosmologique, découvert en 1965 est le témoin le plus direct du Big-Bang. Depuis, ses fluctuations ont été étudiées par les sondes spatiales COBE (1992), WMAP (2003) et Planck(2009).
L’expansion induit naturellement que l’Univers a été plus dense par le passé. À l’instar d’un gaz qui s’échauffe quand on le comprime, l’Univers devait aussi être plus chaud par le passé. Cette possibilité semble évoquée pour la première fois en 1934 par Georges Lemaître, mais n’est réellement étudiée qu’à partir des années 1940. Selon l’étude de George Gamow (entre autres), l’Univers doit être empli d'un rayonnement qui perd de l’énergie du fait de l’expansion, selon un processus semblable à celui du décalage vers le rouge du rayonnement des objets astrophysiques distants.
Gamow réalise en effet que les fortes densités de l’Univers primordial doivent avoir permis l’instauration d’un équilibre thermique entre les atomes, et par suite l’existence d'un rayonnement émis par ceux-ci. Ce rayonnement devait être d’autant plus intense que l'Univers était dense, et devait donc encore exister aujourd’hui, bien que considérablement moins intense. Gamow fut le premier (avec Ralph Alpher et Robert C. Herman) à réaliser que la température actuelle de ce rayonnement pouvait être calculée à partir de la connaissance de l’âge de l'Univers, la densité de matière, et l'abondance d’hélium.
Ce rayonnement est appelé aujourd’hui fond diffus cosmologique, ou parfois rayonnement fossile. Il correspond à un rayonnement de corps noir à basse température (2,7 kelvins), conformément aux prédictions de Gamow. Sa découverte, quelque peu fortuite, est due à Arno Allan Penzias et Robert Woodrow Wilson en 1965, qui seront récompensés par le Prix Nobel de physique en 1978.
L’existence d’un rayonnement de corps noir est facile à expliquer dans le cadre du modèle du Big Bang : par le passé, l’Univers est très chaud et baigne dans un rayonnement intense. Sa densité, très élevée, fait que les interactions entre matière et rayonnement sont très nombreuses, ce qui a pour conséquence que le rayonnement est thermalisé, c’est-à-dire que son spectre électromagnétique est celui d’un corps noir. L’existence d’un tel rayonnement dans la théorie de l’état stationnaire est par contre quasiment impossible à justifier (bien que ses rares tenants affirment le contraire).
Bien que correspondant à un rayonnement à basse température et peu énergétique, le fond diffus cosmologique n’en demeure pas moins la plus grande forme d’énergie électromagnétique de l’Univers : près de 96 % de l’énergie existant sous forme de photons est dans le rayonnement fossile, les 4 % restants résultant du rayonnement des étoiles (dans le domaine visible) et du gaz froid dans les galaxies (en infrarouge). Ces deux autres sources émettent des photons certes plus énergétiques, mais nettement moins nombreux.
Dans la théorie de l’état stationnaire, l’existence du fond diffus cosmologique est supposée résulter d’une thermalisation du rayonnement stellaire par d’hypothétiques aiguillettes de fer microscopiques, un tel modèle s’avère en contradiction avec les données observables, tant en termes d’abondance du fer qu’en termes d’efficacité du processus de thermalisation (il est impossible d’expliquer dans ce cadre que le fond diffus cosmologique soit un corps noir quasiment parfait) ou d’isotropie (on s’attendrait à ce que la thermalisation soit plus ou moins efficace selon la distance aux galaxies).
La découverte du fond diffus cosmologique fut historiquement la preuve décisive du Big-Bang.

Nucléosynthèse primordiale
Dès la découverte de l’interaction forte et du fait que c’était elle qui était la source d’énergie des étoiles, s’est posée la question d’expliquer l’abondance des différents éléments chimiques dans l’Univers. Au tournant des années 1950 deux processus expliquant cette abondance étaient en compétition : la nucléosynthèse stellaire et la nucléosynthèse primordiale.
Des tenants de l'idée d’état stationnaire comme Fred Hoyle supposaient que de l’hydrogène était produit constamment au cours du temps, et que celui-ci était peu à peu transformé en hélium puis en éléments plus lourds au cœur des étoiles. La fraction d’hélium ou des autres éléments lourds restait constante au cours du temps car la proportion d’hélium augmentait du fait de la nucléosynthèse, mais diminuait en proportion semblable du fait de la création d’hydrogène. À l’inverse, les tenants du Big-Bang supposaient que tous les éléments, de l’hélium à l’uranium, avaient été produits lors de la phase dense et chaude de l’univers primordial.
Le modèle actuel emprunte aux deux hypothèses :
D’après celle-ci, l’hélium et le lithium ont effectivement été produits pendant la nucléosynthèse primordiale, mais les éléments plus lourds, comme le carbone ou l’oxygène, ont été créés plus tard au cœur des étoiles (nucléosynthèse stellaire). La principale preuve de cela vient de l’étude de l’abondance des éléments dits « légers » (hydrogène, hélium, lithium) dans les quasars lointains. D’après le modèle du Big-Bang, leurs abondances relatives dépendent exclusivement d’un seul paramètre, à savoir le rapport de la densité de photons à la densité de baryons, qui est quasi constant depuis la nucléosynthèse primordiale. À partir de ce seul paramètre, que l’on peut d’ailleurs mesurer par d’autres méthodes, on peut expliquer l’abondance des deux isotopes de l’hélium (He et He) et de celle du lithium (Li). On observe également une augmentation de la fraction d’hélium au sein des galaxies proches, signe de l’enrichissement progressif du milieu interstellaire par les éléments synthétisés par les étoiles.

Formation et Évolution des galaxies
Le modèle du Big-Bang présuppose que l’Univers ait été par le passé dans un état bien plus homogène qu’aujourd’hui. La preuve en est apportée par l’observation du fond diffus cosmologique dont le rayonnement est extraordinairement isotrope : les écarts de température ne varient guère plus d’un cent-millième de degré selon la direction d’observation.
Il est donc supposé que les structures astrophysiques (galaxiesamas de galaxies) n’existaient pas à l’époque du Big Bang mais se sont peu à peu formées. Le processus à l’origine de leur formation est d’ailleurs connu depuis les travaux de James Jeans en 1902 : c’est l’instabilité gravitationnelle.
Le Big-Bang prédit donc que les galaxies que nous observons se sont formées quelque temps après le Big Bang, et d’une manière générale que les galaxies du passé ne ressemblaient pas exactement à celles que l’on observe dans notre voisinage. Comme la lumière voyage à une vitesse finie, il suffit de regarder des objets lointains pour voir à quoi ressemblait l’univers par le passé.
L’observation des galaxies lointaines, qui d’après la loi de Hubble ont un grand décalage vers le rouge montre effectivement que les galaxies primordiales étaient assez différentes de celles d’aujourd’hui : les interactions entre galaxies étaient plus nombreuses, les galaxies massives moins nombreuses, ces dernières étant apparues plus tard des suites des phénomènes de fusion entre galaxies. De même, la proportion de galaxies spiraleelliptique et irrégulière varie au cours du temps.
Toutes ces observations sont relativement délicates à effectuer, en grande partie car les galaxies lointaines sont peu lumineuses et nécessitent des moyens d’observation très performants pour être bien observées. Depuis la mise en service du télescope spatial Hubble en 1990 puis des grands observatoires au sol VLTKeckSubaru, l’observation des galaxies à grand redshift a permis de vérifier les phénomènes d’évolution des populations galactiques prédits par les modèles de formation et d’évolution des galaxies dans le cadre des modèles du Big-Bang.
L’étude des toutes premières générations d’étoiles et de galaxies demeure un des enjeux majeurs de la recherche astronomique du début du XXIe siècle.

Mesure de la température du fond diffus cosmologique à grand décalage vers le rouge
En décembre 2000, Raghunathan Srianand, Patrick Petitjeanet Cédric Ledoux ont mesuré la température du fond diffus cosmologique baignant un nuage interstellaire dont ils ont observé l’absorption du rayonnement émis par le quasard’arrière plan PKS 1232+0815, situé à un décalage vers le rouge de 2,57 .
L’étude du spectre d’absorption permet de déduire la composition chimique du nuage, mais aussi sa température si l’on peut détecter les raies correspondant à des transitions entre différents niveaux excités de divers atomes ou ions présents dans le nuage (dans le cas présent, du carboneneutre). La principale difficulté dans une telle analyse est d’arriver à séparer les différents processus physiques pouvant peupler les niveaux excités des atomes.
Les propriétés chimiques de ce nuage, ajoutées à la très haute résolution spectrale de l’instrument utilisé (le spectrographe UVES du Very Large Telescope) ont pour la première fois permis d’isoler la température du rayonnement de fond. Srianand, Petitjean et Ledoux ont trouvé une température du fond diffus cosmologique comprise entre 6 et 14 kelvins, en accord avec la prédiction du Big-Bang, de 9,1 K, étant donné que le nuage est situé à un décalage vers le rouge de 2,33 771.
Chronologie de l'histoire de l'Univers
Le scénario de l’expansion de l’Univers depuis le Big-Bang jusqu’à nos jours.
Du fait de l’expansion, l’Univers était par le passé plus dense et plus chaud. La chronologie du Big-Bang revient essentiellement à déterminer à rebours l’état de l’Univers à mesure que sa densité et sa température augmentent dans le passé.

L’Univers aujourd’hui (+ 13,8 milliards d’années)
L’Univers est à l’heure actuelle extrêmement peu dense (quelques atomes par mètre cube, voir l’article densité critique) et froid (2,73 kelvins, soit −271 °C). En effet, s’il existe des objets astrophysiques très chauds (les étoiles), le rayonnement ambiant dans lequel baigne l’Univers est très faible. Cela provient du fait que la densité d’étoiles est extrêmement faible dans l’Univers : la distance moyenne d’un point quelconque de l’univers à l’étoile la plus proche est immense. L’observation astronomique nous apprend de plus que les étoiles ont existé très tôt dans l’histoire de l’Univers : moins d’un milliard d’années après le Big-Bang, étoiles et galaxies existaient déjà en nombre. Cependant, à des époques encore plus reculées elles n’existaient pas encore. Si tel avait été le cas, le fond diffus cosmologique porterait les traces de leur présence.

Recombinaison (+ 380 000 ans) cosmologie et découplage du rayonnement
380 000 ans après le Big-Bang, alors que l’Univers est mille fois plus chaud et un milliard de fois plus dense qu’aujourd’hui, les étoiles et les galaxies n’existaient pas encore. Ce moment marque l’époque où l’Univers est devenu suffisamment peu dense pour que la lumière puisse s’y propager, essentiellement grâce au fait que le principal obstacle à sa propagation était la présence d’électrons libres. Lors de son refroidissement, l’Univers voit les électrons libres se combiner aux noyaux atomiques pour former les atomes. Cette époque porte pour cette raison le nom de recombinaison. Comme elle correspond aussi au moment où l’Univers a permis la propagation de la lumière, on parle aussi de découplage entre matière et rayonnement. La lueur du fond diffus cosmologique a donc pu se propager jusqu’à nous depuis cette époque.

Nucléosynthèse primordiale (+ 3 minutes)
Moins de 380 000 ans après le Big-Bang, l’Univers est composé d’un plasma d’électrons et de noyaux atomiques. Quand la température est suffisamment élevée, les noyaux atomiques eux-mêmes ne peuvent exister. On est alors en présence d’un mélange de protons, de neutrons et d’électrons. Dans les conditions qui règnent dans l’Univers primordial, ce n’est que lorsque sa température descend en dessous de 0,1 MeV (soit environ un milliard de degrés) que les nucléons peuvent se combiner pour former des noyaux atomiques. Il n’est cependant pas possible de fabriquer ainsi des noyaux atomiques lourds plus gros que le lithium. Ainsi, seuls les noyaux d’hydrogène, d’hélium et de lithium sont produits lors de cette phase qui commence environ une seconde après le Big-Bang et qui dure environ trois minutes.  C’est ce que l’on appelle la nucléosynthèse primordiale, dont la prédiction, la compréhension et l’observation des conséquences représentent un des premiers accomplissements majeurs de la cosmologie moderne.

Annihilation électrons-positrons
Peu avant la nucléosynthèse primordiale (qui débute à 0,1 MeV), la température de l’Univers dépasse 0,5 MeV (cinq milliards de degrés), correspondant à l’énergie de masse des électrons. Au-delà de cette température, interactions entre électrons et photons peuvent spontanément créer des paires d’électron-positrons. Ces paires s’annihilent spontanément mais sont sans cesse recréées tant que la température dépasse le seuil de 0,5 MeV. Dès qu'elle descend en dessous de celui-ci, la quasi-totalité des paires s’annihilent en photons, laissant place au très léger excès d’électrons issus de la baryogenèse (voir ci-dessous).

Découplage des neutrinos ou Fond cosmologique de neutrinos
Peu avant cette époque, la température est supérieure à 1 MeV (dix milliards de degrés), ce qui est suffisant pour qu’électrons, photons et neutrinos aient de nombreuses interactions. Ces trois espèces sont à l’équilibre thermique à des températures plus élevées. Quand l’Univers refroidit, électrons et photons continuent à interagir, mais plus les neutrinos, qui cessent également d’interagir entre eux. À l’instar du découplage mentionné plus haut qui concernait les photons, cette époque correspond à celle du découplage des neutrinos. Il existe donc un fond cosmologique de neutrinos présentant des caractéristiques semblables à celles du fond diffus cosmologique. L’existence de ce fond cosmologique de neutrinos est attestée indirectement par les résultats de la nucléosynthèse primordiale, puisque ceux-ci y jouent un rôle indirect . La détection directe de ce fond cosmologique de neutrinos représente un défi technologique extraordinairement difficile , mais son existence n’en est aucunement remise en cause.

Baryogénèse
La physique des particules repose sur l’idée générale, étayée par l’expérience, que les diverses particules élémentaires et interactions fondamentales ne sont que des aspects différents d’entités plus élémentaires (par exemple, l’électromagnétisme et la force nucléaire faible peuvent être décrits comme deux aspects d’une seule interaction, l’interaction électrofaible). Plus généralement, il est présumé que les lois de la physique et par la suite l’Univers dans son ensemble sont dans un état plus « symétrique » à plus haute température. On considère ainsi que par le passé, matière et antimatière existaient en quantités strictement identiques dans l’Univers. Les observations actuelles indiquent que l’antimatière est quasiment absente dans l’univers observable. La présence de matière est donc le signe qu’à un moment donné s’est formé un léger excès de matière par rapport à l’antimatière. Lors de l’évolution ultérieure de l’Univers, matière et antimatière se sont annihilées en quantités strictement égales, laissant derrière elles le très léger surplus de matière qui s’était formé. Comme la matière ordinaire est formée de particules appelées baryons, la phase où cet excès de matière s’est formé est appelée Baryogénèse. Très peu de choses sont connues sur cette phase ou sur le processus qui s’est produit alors. Par exemple l’échelle de température où elle s’est produite varie, selon les modèles, de 10 à 10 GeV (soit entre 10 et 10 kelvins…). Les conditions nécessaires pour que la Baryogénèse se produise sont appelées conditions de Sakharov, à la suite des travaux du physicien russe Andreï Sakharov en 1967.

Ère de grande unification
Un nombre croissant d’indications suggère que les forces électromagnétiquesfaible et forte ne sont que des aspects différents d’une seule et unique interaction. Celle-ci est en général appelée théorie grand unifiée (« GUT » en anglais, pour Grand Unified Theory), ou grande unification. On pense qu’elle se manifeste au-delà de températures de l’ordre de 10 GeV (10 kelvin). Il est donc probable que l’Univers ait connu une phase où la théorie grand unifiée était de mise. Cette phase pourrait être à l’origine de la Baryogénèse, ainsi éventuellement que de la matière noire, dont la nature exacte reste inconnue.

Inflation cosmique
Le Big Bang amène de nouvelles questions en cosmologie. Par exemple, il suppose que l’Univers est homogène et isotrope (ce qu’il est effectivement, du moins dans la région observable), mais n’explique pas pourquoi il devrait en être ainsi. Or dans sa version naïve, il n’existe pas de mécanisme pendant le Big Bang qui provoque une homogénéisation de l’Univers (voir ci-dessous, le problème de l’horizon). La motivation initiale de l’inflation était ainsi de proposer un processus provoquant l’homogénéisation et l’isotropisation de l’Univers.
L’inventeur de l’inflation est Alan Guth qui a été le premier à proposer explicitement un scénario réaliste décrivant un tel processus. À son nom méritent aussi d’être associés ceux de François Englert et Alexeï Starobinski, qui ont également travaillé sur certaines de ces problématiques à la même époque (1980). Il a par la suite été réalisé (en 1982) que l’inflation permettait non seulement d’expliquer pourquoi l’Univers était homogène, mais aussi pourquoi il devait aussi présenter de petits écarts à l’homogénéité, comportant les germes des grandes structures astrophysiques.
L’on peut montrer que pour que l’inflation résolve tous ces problèmes, elle doit avoir eu lieu à des époques extrêmement reculées et chaudes de l’histoire de l’Univers (entre 10 et 10 GeV, soit de 10 à 10 degrés…), c’est-à-dire au voisinage des époques de Planck et de grande unification. L’efficacité de l’inflation à résoudre la quasi-totalité des problèmes exhibés par le Big Bang lui a rapidement donné un statut de premier plan en cosmologie, bien que divers autres scénarios, souvent plus complexes et moins aboutis (pré Big-Bangdéfauts topologiquesunivers ekpyrotique), aient été proposés pour résoudre les mêmes problèmes. Depuis l’observation détaillée des anisotropies du fond diffus cosmologique, les modèles d’inflation sont sortis considérablement renforcés. Leur accord avec l’ensemble des observations allié à l’élégance du concept font de l’inflation le scénario de loin le plus intéressant pour les problématiques qu’il aborde.
La phase d’inflation en elle-même se compose d’une expansion extrêmement rapide de l’Univers (pouvant durer un temps assez long), à l’issue de laquelle la dilution causée par cette expansion rapide est telle qu’il n’existe essentiellement plus aucune particule dans l’Univers, mais que celui-ci est empli d’une forme d’énergie très homogène. Cette énergie est alors convertie de façon très efficace en particules qui très vite vont se mettre à interagir et à s’échauffer. Ces deux phases qui closent l’inflation sont appelées préchauffage pour la création « explosive » de particules et réchauffage pour leur thermalisation. Si le mécanisme général de l’inflation est parfaitement bien compris (quoique de très nombreuses variantes existent), celui du préchauffage et du réchauffage le sont beaucoup moins et sont toujours l’objet de nombreuses recherches.

Ère de Planck : cosmologie quantique

Schéma simplifié du Big-Bang :
1 : Big-Bang ;
2 : Inflation ;
3 : Nucléosynthèse ;
4 : Formation des galaxies.
Au-delà de la phase d’inflation, et plus généralement à des températures de l’ordre de la température de Planck, on entre dans le domaine où les théories physiques actuelles ne deviennent plus valables, car nécessitant un traitement de la relativité générale incluant les concepts de la mécanique quantique. Cette théorie de la gravité quantique, non découverte à ce jour mais qui sera peut-être issue de la théorie des cordesencore en développement, laisse à l’heure actuelle place à des spéculations nombreuses concernant l’Univers à cette époque dite ère de Planck. Plusieurs auteurs, dont Stephen Hawking, ont proposé diverses pistes de recherche pour tenter de décrire l’Univers à ces époques. Ce domaine de recherche est ce que l’on appelle la cosmologie quantique.

Problèmes apparents posés par le Big Bang et leurs solutions
L’étude des modèles de Big-Bang révèle un certain nombre de problèmes inhérents à ce type de modèle. En l’absence de modifications, le modèle naïf du Big-Bang apparaît peu convaincant, car il nécessite de supposer qu’un certain nombre de quantités physiques sont soit extrêmement grandes, soit extrêmement petites par rapport aux valeurs que l’on pourrait naïvement penser leur attribuer. En d’autres termes, le Big Bang semble nécessiter d’ajuster un certain nombre de paramètres à des valeurs inattendues pour pouvoir être viable. Ce type d’ajustement fin de l’univers est considéré comme problématique dans tout modèle physique (en rapport avec la cosmologie ou pas, d’ailleurs), au point que le Big Bang pourrait être considéré comme un concept posant autant de problèmes qu’il en résout, rendant cette solution peu attractive, malgré ses succès à expliquer nombre d’observations. Fort heureusement, des scénarios existent, en particulier l’inflation cosmique, qui, inclus dans les modèles de Big Bang, permettent d’éviter les observations initialement considérées comme étant problématiques. Il est ainsi possible d’avoir aujourd’hui une vision unifiée du contenu matériel, de la structure, de l’histoire et de l’évolution de l’univers, appelée par analogie avec la physique des particules le modèle standard de la cosmologie.
Problème de l’horizon
Article détaillé : Problème de l'horizon.
Les observations indiquent que l’univers est homogène et isotrope. Il est possible de montrer à l’aide des équations de Friedmann qu’un univers homogène et isotrope à un instant donné va le rester. Par contre, le fait que l’univers soit homogène et isotrope dès l’origine est plus difficile à justifier.
À l’exception d’arguments esthétiques et de simplicité, il n’existe pas a priori de raison valable de supposer que l’univers soit aussi homogène et isotrope que ce qui est observé. Aucun mécanisme satisfaisant n’explique par ailleurs pourquoi il devrait exister de petits écarts à cette homogénéité, comme ceux qui sont observés dans les anisotropies du fond diffus cosmologique et qui seraient responsables de la formation des grandes structures dans l’univers (galaxie, amas de galaxies…).
Cette situation est insatisfaisante et on a longtemps cherché à proposer des mécanismes qui, partant de conditions initiales relativement génériques, pourraient expliquer pourquoi l’univers a évolué vers l’état observé à notre ère. On peut en effet montrer que deux régions distantes de l’univers observable sont tellement éloignées l’une de l’autre qu’elles n’ont pas eu le temps d’échanger une quelconque information, quand bien même elles étaient bien plus proches l’une de l’autre par le passé qu’elles ne le sont aujourd’hui. Le fait que ces régions distantes présentent essentiellement les mêmes caractéristiques reste donc difficile à justifier. Ce problème est connu sous le nom de problème de l’horizon.

Problème de la platitude
Les différents types de géométries possibles pour l’Univers.
Article détaillé : Problème de la platitude.
Un autre problème qui apparaît quand on considère l’étude de l’évolution de l’univers est celui de son éventuel rayon de courbure.
La relativité générale indique que si la répartition de matière est homogène dans l’univers, alors la géométrie de celui-ci ne dépend que d’un paramètre, appelé courbure spatiale. Intuitivement, cette quantité donne l’échelle de distance au-delà de laquelle la géométrie euclidienne(comme le théorème de Pythagore) cesse d’être valable. Par exemple, la somme des angles d’un triangle de taille gigantesque (plusieurs milliards d’années-lumière) pourrait ne pas être égale à 180 degrés. Il reste parfaitement possible que de tels effets, non observés, n’apparaissent qu’à des distances bien plus grandes que celles de l’univers observable.
Néanmoins un problème apparaît si l’on remarque que cette échelle de longueur, appelée rayon de courbure, a tendance à devenir de plus en plus petite par rapport à la taille de l’univers observable. En d’autres termes, si le rayon de courbure était à peine plus grand que la taille de l’univers observable il y a 5 milliards d’années, il devrait être aujourd’hui plus petit que cette dernière, et les effets géométriques susmentionnés devraient devenir visibles. En continuant ce raisonnement, il est possible de voir qu’à l’époque de la nucléosynthèse le rayon de courbure devait être immensément plus grand que la taille de l’univers observable pour que les effets dus à la courbure ne soient pas encore visibles aujourd’hui. Le fait que le rayon de courbure soit encore aujourd’hui plus grand que la taille de l’univers observable est connu sous le nom de problème de la platitude.

Problème des monopôles
La physique des particules prévoit l’apparition progressive de nouvelles particules lors du refroidissement résultant de l’expansion de l’univers.
Certaines sont produites lors d’un phénomène appelé transition de phase que l’on pense générique dans l’univers primordial. Ces particules, dont certaines sont appelées monopôles, ont la particularité d’être stables, extrêmement massives (ordinairement 1015 fois plus que le proton) et très nombreuses. Si de telles particules existaient, leur contribution à la densité de l’univers devrait en fait être considérablement plus élevée que celle de la matière ordinaire.
Or, si une partie de la densité de l’univers est due à des formes de matière mal connues (voir plus bas), il n’y a certainement pas la place pour une proportion significative de monopôles. Le problème des monopôles est donc la constatation qu’il n’existe pas en proportion significative de telles particules massives dans l’univers, alors que la physique des particules prédit naturellement leur existence avec une abondance très élevée.

Problème de la formation des structures
Si l’observation révèle que l’univers est homogène à grande échelle, elle révèle aussi qu’il présente des hétérogénéités importantes à plus petite échelle (planètes, étoiles, galaxies, etc.). Le fait que l’univers présente des hétérogénéités plus marquées à petite échelle n’est pas évident en soi. L’on sait expliquer comment, dans certaines circonstances, une petite hétérogénéité dans la distribution de matière peut croître jusqu’à former un objet astrophysique significativement plus compact que son environnement : c’est ce que l’on appelle le mécanisme d’instabilité gravitationnelle, ou instabilité de Jeans (du nom de James Jeans). Cependant, pour qu’un tel mécanisme se produise, il faut supposer la présence initiale d’une petite hétérogénéité, et de plus la variété des structures astrophysiques observées indique que la répartition en amplitude et en taille de ces hétérogénéités initiales suivait une loi bien précise, connue sous le nom de spectre de Harrison-Zeldovitch. Les premiers modèles de Big Bang étaient dans l’incapacité d’expliquer la présence de telles fluctuations. On parlait alors du problème de la formation des structures.

Solutions proposées
Sur le problème de l’horizon
Les problèmes de l’horizon et de la platitude ont une origine commune. Le problème de l’horizon vient du fait qu’à mesure que le temps passe, l’on a accès à des régions de plus en plus grandes, et contenant de plus en plus de matière. Par exemple, avec une expansion dictée par de la matière ordinaire, un nombre croissant de galaxies est visible au cours du temps. Il est donc surprenant que celles-ci possèdent les mêmes caractéristiques.
On se rend compte que ce problème pourrait être résolu si on imaginait qu’une certaine information sur l’état de l’univers ait pu se propager extrêmement rapidement tôt dans l’histoire de l’univers. Dans un tel cas, des régions extrêmement distantes les unes des autres pourraient avoir échangé suffisamment d’information pour qu’il soit possible qu’elles soient dans des configurations semblables. La relativité restreinte stipule cependant que rien ne peut se déplacer plus vite que la lumière, aussi paraît-il difficilement imaginable que le processus proposé soit possible.
Néanmoins, si on suppose que l’expansion de l’univers est très rapide et se fait à taux d’expansion constant, alors on peut contourner la limitation de la relativité restreinte. En effet, dans un tel cas, la distance entre deux régions de l’univers croît exponentiellement au cours du temps, tandis que la taille de l’univers observable reste constante. Une région initialement très petite et homogène va donc avoir la possibilité de prendre une taille démesurée par rapport à la région de l’univers qui est observable. Quand cette phase à taux d’expansion constant s’achève, la région homogène de l’univers dans laquelle nous nous trouvons peut alors être immensément plus grande que celle qui est accessible à nos observations. Quand bien même la phase d’expansion classique reprend son cours, il devient naturel d’observer un univers homogène sur des distances de plus en plus grandes, tant que les limites de la région homogène initiale ne sont pas atteintes. Un tel scénario nécessite que l’expansion de l’univers puisse se faire à taux constant, ou plus généralement de façon accélérée (la vitesse à laquelle deux régions distantes s’éloignent doit croître avec le temps). Les équations de Friedmann stipulent que cela est possible, mais au prix de l’hypothèse qu’une forme de matière atypique existe dans l’univers (elle doit avoir une pression négative).

Sur le problème de la platitude
Le problème de la platitude peut se résoudre de façon essentiellement identique. Initialement, le problème vient du fait que le rayon de courbure croît moins vite que la taille de l’univers observable. Or cela peut ne plus être vrai si la loi qui gouverne l’expansion est différente de celle qui gouverne l’expansion d’un univers empli de matière ordinaire. Si en lieu et place de celle-ci l’on imagine qu’une autre forme de matière aux propriétés atypiques existe (que sa pression soit négative), alors on peut montrer que, dans un tel cas, le rayon de courbure va croître plus vite que la taille de l’univers observable. Si une telle phase d’expansion s’est produite dans le passé et a duré suffisamment longtemps, alors il n’est plus surprenant que le rayon de courbure ne soit pas mesurable.

Sur le problème des monopôles
Enfin, le problème des monopôles est naturellement résolu avec une phase d’expansion accélérée, car celle-ci a tendance à diluer toute la matière ordinaire de l’univers. Cela amène un nouveau problème : la phase d’expansion accélérée laisse un univers homogène, spatialement plat, sans reliques massives, mais vide de matière. Il faut donc repeupler l’univers avec de la matière ordinaire à l’issue de cette phase d’expansion accélérée.
Le scénario de l’inflation cosmique, proposé par Alan Guth au début des années 1980 répond à l’ensemble de ces critères. La forme de matière atypique qui cause la phase d’expansion accélérée est ce que l’on appelle un champ scalaire (souvent appelé inflaton dans ce contexte), qui possède toutes les propriétés requises. Il peut être à l’origine du démarrage de cette phase accélérée si certaines conditions favorables génériques se trouvent réunies en un endroit de l’univers. À l’issue de cette phase d’expansion accélérée, c’est le champ scalaire lui-même responsable de cette phase d’expansion qui devient instable et se désintègre en plusieurs étapes en particules du modèle standard au cours d’un ensemble de processus complexes appelés préchauffage et réchauffage(voir plus haut).
Les premiers modèles d’inflation souffraient d’un certain nombre de problèmes techniques, notamment les circonstances qui donnaient lieu au démarrage de la phase d’expansion accélérée et à son arrêt étaient peu satisfaisantes. Les modèles d’inflation plus récents évitent ces écueils, et proposent des scénarios tout à fait plausibles pour décrire une telle phase.

Sur la formation des grandes structures
De plus l’inflaton possède, comme toute forme de matière, des fluctuations quantiques (résultat du principe d’indétermination d’Heisenberg). Une des conséquences inattendues de l’inflation est que ces fluctuations, initialement de nature quantique, évoluent durant la phase d’expansion accélérée pour devenir des variations classiques ordinaires de densité. Par ailleurs le calcul du spectre de ces fluctuations effectué dans le cadre de la théorie des perturbations cosmologiques montre qu’il suit précisément les contraintes du spectre de Harrison-Zeldovitch.
Ainsi, l’inflation permet d’expliquer l’apparition de petits écarts à l’homogénéité de l’univers, résolvant du même coup le problème de la formation des structures susmentionnées. Ce succès inattendu de l’inflation a immédiatement contribué à en faire un modèle extrêmement attractif, d’autant que le détail des inhomogénéités créées lors de la phase d’inflation peut être confronté aux inhomogénéités existant dans l’univers actuel.
L’accord remarquable entre les prévisions du modèle cosmologique standard et l'exploitation des données relatives aux fluctuations du fond diffus, fournies entre autres par les satellites COBE et WMAP et de façon beaucoup plus précise encore par le satellite Planck, ainsi que les catalogues de galaxies comme celui réalisé par la mission SDSS est sans nul doute un des plus grands succès de la cosmologie du xxe siècle.
Il n’en demeure pas moins vrai que des alternatives à l’inflation ont été proposées malgré les succès indéniables de celle-ci. Parmi ceux-ci, citons le pré Big Bang proposé entre autres par Gabriele Veneziano, et l’univers ekpyrotique. Ces modèles sont globalement considérés comme moins génératiques, moins esthétiques et moins achevés que les modèles d’inflation. Ce sont donc ces derniers qui à l’heure actuelle sont de loin considérés comme les plus réalistes.

Modèle standard de la cosmologie
La construction de ce qui est désormais appelé le modèle standard de la cosmologie est la conséquence logique de l’idée du Big Bang proposée dans la première partie du xxe siècle. Ce modèle standard de la cosmologie, qui tire son nom par analogie avec le modèle standard de la physique des particules, offre une description de l’univers compatible avec l’ensemble des observations de l’univers. Il stipule en particulier les deux points suivants :
·       L’univers observable est issu d’une phase dense et chaude (Big Bang), durant laquelle un mécanisme a permis à la région qui nous est accessible d’être très homogène mais de présenter de petits écarts à l’homogénéité parfaite. Ce mécanisme est probablement une phase de type inflation, quoique d’autres mécanismes aient été proposés.
L’univers actuel est empli de plusieurs formes de matières :
Les photons, c’est-à-dire les particules représentant toute forme de rayonnement électromagnétique,
Les neutrinos,
La matière baryonique, qui forme les atomes,
Une ou plusieurs formes de matière inconnues en laboratoire mais prédites par la physique des particules appelées matière noire, responsable entre autres de la structure des galaxies, bien plus massives que l’ensemble des étoiles qui les composent,
Une forme d’énergie aux propriétés inhabituelles, appelée énergie noire ou constante cosmologique, responsable de l’accélération de l’expansion de l’univers observée aujourd’hui (et probablement sans rapport direct avec l’inflation).
Un très grand nombre d’observations astronomiques rendent ces ingrédients indispensables pour décrire l’univers que nous connaissons. La recherche en cosmologie vise essentiellement à déterminer l’abondance et les propriétés de ces formes de matière, ainsi qu’à contraindre le scénario d’expansion accélérée de l’univers primordial (ou d’en proposer d’autres). Trois ingrédients de ce modèle standard de la cosmologie nécessitent de faire appel à des phénomènes physiques non observés en laboratoire : l’inflation, la matière noire et l’énergie noire. Néanmoins, les indications observationnelles en faveur de l’existence de ces trois phénomènes sont telles qu’il semble extrêmement difficile d’envisager d’éviter d’y faire appel. Il n’existe de fait aucun modèle cosmologique satisfaisant s’affranchissant d’un ou plusieurs de ces ingrédients.
Quelques idées fausses sur le Big Bang…

Le Big Bang ne se réfère pas à un instant « initial » de l’histoire de l’Univers
Il indique seulement que celui-ci a connu une période dense et chaude. De nombreux modèles cosmologiques décrivent de façons très diverses cette phase dense et chaude. Le statut de cette phase a d’ailleurs été soumis à maints remaniements. Dans un de ses premiers modèles, Georges Lemaître proposait un état initial dont la matière aurait la densité de la matière nucléaire (10 g/cm3). Lemaître considérait (à juste titre) qu’il était difficile de prétendre connaître avec certitude le comportement de la matière à de telles densités, et supposait que c’était la désintégration de ce noyau atomique géant et instable qui avait initié l’expansion (hypothèse de l’atome primitif). Auparavant, Lemaître avait en 1931 fait remarquer que la mécanique quantique devait invariablement être invoquée pour décrire les tout premiers instants de l’histoire de l’Univers, jetant par ici les bases de la cosmologie quantique, et que les notions de temps et d’espace perdaient probablement leur caractère usuel. Aujourd’hui, certains modèles d’inflation supposent par exemple un univers éternel, d’autres modèles comme celui du pré Big Bang supposent un état initial peu dense mais en contraction suivi d’une phase de rebond, d’autres modèles encore, basés sur la théorie des cordes, prédisent que l’univers observable n’est qu’un objet appelé « brane » (tiré du mot anglais « membrane », identique à sa traduction française) plongé dans un espace à plus de quatre dimensions (le « bulk »), le big-bang et le démarrage de l’expansion étant dus à une collision entre deux branes (univers ekpyrotique). Cependant, c’est lors de cette phase dense et chaude que se forment les particules élémentairesque nous connaissons aujourd’hui, puis, plus tard toutes les structures que l’on observe dans l’Univers. Ainsi reste-t-il légitime de dire que l’univers est né du Big Bang, au sens où l’Univers tel que nous le connaissons s’est structuré à cette époque.

Le Big Bang n’est pas une explosion, il ne s’est pas produit « quelque part »
Le Big Bang ne s’est pas produit en un point d’où aurait été éjectée la matière qui forme aujourd’hui les galaxies, contrairement à ce que son nom suggère et à ce que l’imagerie populaire véhicule souvent. À l’« époque » du Big Bang, les conditions qui régnaient « partout » dans l’Univers (du moins la région de l’Univers observable) étaient identiques. Il est par contre vrai que les éléments de matière s’éloignaient alors très rapidement les uns des autres, du fait de l’expansion de l'Univers. Le terme de Big Bang renvoie donc à la violence de ce mouvement d’expansion, mais pas à un « lieu » privilégié. En particulier il n’y a pas de « centre » du Big Bang ou de direction privilégiée dans laquelle il nous faudrait observer pour le voir. C’est l’observation des régions lointaines de l’Univers (quelle que soit leur direction) qui nous permet de voir l’Univers tel qu’il était par le passé (car la lumière voyageant à une vitesse finie, elle nous fait voir des objets lointains tels qu’ils étaient à une époque reculée, leur état actuel nous étant d’ailleurs inaccessible) et donc de nous rapprocher de cette époque. Ce qu’il nous est donné de voir aujourd’hui n’est pas l’époque du Big Bang lui-même, mais le fond diffus cosmologique, sorte d’écho lumineux de cette phase chaude de l’histoire de l’Univers. Ce rayonnement est essentiellement uniforme quelle que soit la direction dans laquelle on l’observe, ce qui indique que le Big-Bang s’est produit de façon extrêmement homogène dans les régions qu’il nous est possible d’observer. La raison pour laquelle il n’est pas possible de voir jusqu’au Big-Bang est que l’Univers primordial est opaque au rayonnement du fait de sa densité élevée, de même qu’il n’est pas possible de voir directement le centre du Soleil et que l’on ne peut observer que sa surface.

Implications philosophiques et statut épistémologique
L’aspect étonnamment « créationniste » que suggère le Big Bang du moins dans son interprétation naïve a bien sûr été à l’origine de nombreuses réflexions, y compris hors des cercles scientifiques, puisque pour la première fois était entrevue la possibilité que la science apporte des éléments de réponse à des domaines jusque-là réservés à la philosophie et la théologie. Ce point de vue sera en particulier exprimé par le pape Pie XII (voir ci-dessous).
Remarquons au passage que la chronologie suggérée par le Big Bang va à l’inverse des convictions des deux grands architectes des théories de la gravitation, Isaac Newton et Albert Einstein, qui croyaient que la Création était éternelle. Dans le cas d’Einstein, toutefois, il ne semble pas avéré qu’il y avait un préconçu philosophique pour motiver cette intuition, qui pourrait être avant tout issue de motivations physiques (voir l’article Univers d’Einstein).
Lemaître élaborera un point de vue différent de celui exprimé par le pape : la cosmologie, et la science en général, n’ont pas vocation à conforter ou à infirmer ce qui est du domaine du religieux (ou philosophique). Elle se contente de proposer un scénario réaliste permettant de décrire de façon cohérente l’ensemble des observations dont on dispose à un instant donné. Pour l’heure, l’interprétation des décalages vers le rouge en termes d’expansion de l’Univers est établie au-delà de tout doute raisonnable, aucune autre interprétation ne résistant à un examen sérieux, ou étant motivée par des arguments physiques pertinents, et l’existence de la phase dense et chaude est également avérée (voir plus haut).

Critiques de la part de scientifiques
Par contre les convictions ou les réticences des acteurs qui ont participé à l’émergence du concept ont joué un rôle dans ce processus de maturation, et il a souvent été dit que les convictions religieuses de Lemaître l’avaient aidé à proposer le modèle du Big-Bang, bien que cela ne repose pas sur des preuves tangibles. À l’inverse que l’idée que tout l’Univers eût pu avoir été créé à un instant donné paraissait à Fred Hoyle bien plus critiquable que son hypothèse de création lente mais continue de matière dans la théorie de l’état stationnaire, ce qui est sans doute à l’origine de son rejet du Big-Bang. De nombreux autres exemples de réticences sont connus chez des personnalités du monde scientifique, en particulier :
Hannes Alfvénprix Nobel de physique 1970 pour ses travaux sur la physique des plasmas, qui rejeta en bloc le Big-Bang, préférant lui proposer sa propre théorie, l’univers plasma, reposant sur une prééminence des phénomènes électromagnétiques sur les phénomènes gravitationnels à grande échelle, théorie aujourd’hui totalement abandonnée ;
Edward Milne, qui proposa des cosmologies newtoniennes, et fut d’ailleurs le premier à le faire (quoiqu’après la découverte de la relativité générale), dans lesquelles l’expansion était interprétée comme des mouvements de galaxies dans un espace statique et minkowskien (voir Univers de Milne) ;
De façon plus posée, Arno Allan Penzias et Robert Woodrow Wilson qui reçurent le prix Nobel de physique pour leur découverte du fond diffus cosmologique, apportant ainsi la preuve décisive du Big-Bang, ont reconnu qu’ils étaient adeptes de la théorie de l’état stationnaire. Wilson déclara notamment17 ne pas avoir eu la certitude de la pertinence de l’interprétation cosmologique de leur découverte :
« Arno et moi, bien sûr, étions très heureux d’avoir une réponse de quelque nature que ce soit à notre problème. Toute explication raisonnable nous aurait satisfait. […] Nous nous étions habitués à l’idée d’une cosmologie de l’état stationnaire. […] Philosophiquement, j’aimais la cosmologie de l’état stationnaire. Aussi ai-je pensé que nous devions rapporter notre résultat comme une simple mesure : au moins la mesure pourrait rester vraie après que la cosmologie derrière s’avèrerait fausse. »
Même aujourd’hui, et malgré ses succès indéniables, le Big-Bang rencontre encore une opposition (quoique très faible) de la part d’une partie du monde scientifique, y compris chez certains astronomes. Parmi ceux-ci figurent ses opposants historiques comme Geoffrey BurbidgeFred Hoyle et Jayant Narlikar, qui après avoir finalement abandonné la théorie de l’état stationnaire, en ont proposé une version modifiée, toujours basée sur la création de matière, mais avec une succession de phases d’expansion et de recontraction, la théorie de l'état quasi stationnaire, n’ayant pas rencontré de succès probant en raison de leur incapacité à faire des prédictions précises et compatibles avec les données observationnelles actuelles, notamment celles du fond diffus cosmologique. Une des critiques récurrentes du Big Bang porte sur l’éventuelle incohérence entre l’âge de l’Univers, plus jeune que celui d’objets lointains, comme cela a été le cas pour les galaxies Abell 1835 IR1916 et HUDF-JD2, mais la plupart du temps, ces problèmes d’âge résultent surtout de mauvaises estimations de l’âge de ces objets (voir les articles correspondants), ainsi qu’une sous-estimation des barres d’erreur correspondantes.
Dans le monde francophone, Jean-Claude Pecker, membre de l’académie des sciencesJean-Marc Bonnet-Bidaud, astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique émettent des critiques sur le Big-Bang. Christian Magnan, chercheur au Groupe de recherches en astronomie (GRAAL) de l'université de Montpellier continue à défendre fermement la réalité du Big Bang mais se montre néanmoins insatisfait du modèle standard de la cosmologie. Il critique notamment ce qu’il décrit comme « la soumission inconditionnelle au modèle d’Univers homogène et isotrope » (c’est-à-dire satisfaisant au principe cosmologique) qui conduit selon lui à des difficultés. La plupart de ces critiques ne sont cependant pas étayées par des éléments scientifiques concrets, et ces personnes ne comptent pas de publications sur le sujet dans des revues scientifiques à comité de lecture. Il n’en demeure pas moins que la presse scientifique grand public se fait souvent l’écho de telles positions marginales, offrant parfois une vision faussée du domaine à ses lecteurs.

Statut actuel
Les progrès constants dans le domaine de la cosmologie observationnelle donnent à la théorie du Big-Bang une assise solide dont résulte un large consensus parmi les chercheurs travaillant dans le domaine , même si des réserves sont émises par des chercheurs demeurant dans le cadre de cette théorie . Il n’existe d’autre part aucun modèle concurrent sérieux au Big-Bang. Le seul qui n’ait jamais existé, la théorie de l’état stationnaire, est aujourd’hui complètement marginal du fait de son incapacité à expliquer les observations élémentaires du fond diffus cosmologique, de l’abondance des éléments légers et surtout de l’évolution des galaxies. Ses auteurs se sont d’ailleurs finalement résignés à en proposer au début des années 1990 une version significativement différente, la théorie de l'état quasi stationnaire, qui comme son nom ne l’indique pas comporte un cycle de phases denses et chaudes, lors desquelles les conditions sont essentiellement semblables à celles du Big Bang.
Il n’existe désormais pas d’argument théorique sérieux pour remettre en cause le Big-Bang. Celui-ci est en effet une conséquence relativement générique de la théorie de la relativité générale qui n’a, à l’heure actuelle, pas été mise en défaut par les observations. Remettre en cause le Big-Bang nécessiterait donc soit de rejeter la relativité générale (malgré l’absence d’éléments observationnels allant dans ce sens), soit de supposer des propriétés extrêmement exotiques d’une ou plusieurs formes de matière. Même dans ce cas, il semble impossible de nier que la nucléosynthèse primordiale ait eu lieu, ce qui implique que l’Univers soit passé par une phase un milliard de fois plus chaude et un milliard de milliards de milliards de fois plus dense qu’aujourd’hui. De telles conditions rendent le terme de Big-Bang légitime pour parler de cette époque dense et chaude. De plus, les seuls modèles réalistes permettant de rendre compte de la présence des grandes structures dans l’Univers supposent que celui-ci a connu une phase dont les températures étaient entre 10 et 100 fois plus élevées qu’aujourd’hui.
Cela étant, il arrive que la presse scientifique grand public se fasse parfois l’écho de telles positions marginales. Il est par contre faux de dire que l’intégralité du scénario décrivant cette phase dense et chaude est comprise. Plusieurs époques ou phénomènes en sont encore mal connus, comme en particulier celle de la Baryogénèse, qui a vu se produire un léger excès de matière par rapport à l’antimatière avant la disparition de cette dernière, ainsi que les détails de la fin de la phase d’inflation (si celle-ci a effectivement eu lieu), en particulier le préchauffage et le réchauffage : si les modèles de Big-Bang sont en constante évolution, le concept général est en revanche très difficilement discutable.

Pie XII et le Big Bang
L’illustration la plus révélatrice sans doute des réactions suscitées par l’invention du Big-Bang est celle du pape Pie XII. Celui-ci, dans un discours de 1951 resté célèbre et très explicitement intitulé Les preuves de l’existence de Dieu à la lumière de la science actuelle de la nature, fait le point sur les dernières découvertes en astrophysique, physique nucléaire et cosmologie, faisant preuve d’une connaissance aiguë de la science de son temps. Il ne mentionne aucunement la théorie de l’état stationnaire, mais tire de l’observation de l’expansion et de la cohérence entre âge estimé de l’Univers et autres méthodes de datation la preuve de la création du monde :

« Avec le même regard limpide et critique dont, il [l’esprit éclairé et enrichi par les connaissances scientifiques] examine et juge les faits, il y entrevoit et reconnaît l’œuvre de la Toute-Puissance créatrice, dont la vérité, suscitée par le puissant « Fiat » prononcé il y a des milliards d’années par l’Esprit créateur, s’est déployée dans l’Univers. Il semble, en vérité, que la science d’aujourd’hui, remontant d’un trait des millions de siècles, ait réussi à se faire témoin de ce « Fiat Lux » initial, de cet instant où surgit du néant avec la matière, un océan de lumière et de radiations, tandis que les particules des éléments chimiques se séparaient et s’assemblaient en millions de galaxies. »
Il conclut son texte en affirmant :
« Ainsi, création dans le temps ; et pour cela, un Créateur ; et par conséquent, Dieu ! Le voici, donc encore qu’implicite et imparfait,  le mot que Nous demandions à la science et que la présente génération attend d’elle.»
N’approuvant pas une telle interprétation de découvertes scientifiques, Lemaître demanda audience à Pie XII, lui faisant part de son point de vue que science et foi ne devaient pas être mêlées. Il est souvent dit que Pie XII se rétracta de ce premier commentaire lors d’un discours prononcé l’année suivante, devant un auditoire d’astronomes. Sans parler de rétractation, Pie XII n’évoque plus la création de l’Univers, mais invite les astronomes à « acquérir un perfectionnement plus profond de l’image astronomique de l’Univers ».
Notes et références
Notes
a.  Littéralement, « Big Bang » se traduit en français par « Grand Boum », mais la version anglaise de l'expression est presque exclusivement la seule utilisée en français, et ce même dans d’autres langues que l’anglais, tant par la presse grand public ou par les auteurs de vulgarisation que par la littérature scientifique.
b.  L'âge le plus précis, obtenu par la collaboration Planck, est de 13,799 ± 0,021 Ga2.
c.  Cette loi n'est que statistique. La galaxie d'Andromède, par exemple, se rapproche de la nôtre, qu'elle croisera dans quatre milliards d'années.
d.  Ce rayonnement existait cependant avant cette époque. La situation est identique à celle de la lumière du Soleil qui se propage lentement du centre du Soleil vers la surface et qui se propage ensuite librement de la surface jusqu’à nous. La zone que l’on peut observer est celle d’où a été émise la lumière pour la dernière fois et non celle où elle s’est formée.
e.  La présence de ces neutrinos influe sur le taux d’expansion de l’Univers (voir équations de Friedmann), et par suite sur la vitesse à laquelle l’Univers se refroidit, et donc sur la durée de la nucléosynthèse, qui elle-même détermine en partie l’abondance des éléments qui sont synthétisés pendant celle-ci.
f.    Si tel n’était pas le cas, un très fort rayonnement gamma serait émis du voisinage des régions où matière et antimatière coexisteraient. Un tel rayonnement n’est pas observé, bien qu'existent des sursauts gamma sporadiques.
g.  Un objet dont l’âge est estimé à 15 milliards plus ou moins 5 milliards d’années est compatible avec un Univers de 13,7 plus ou moins 0,2 milliard d’années. Un objet dont l’âge est estimé à 15 plus ou moins 1 milliard d’années est « marginalement » incompatible avec un Univers de 13,7 plus ou moins 0,2 milliard d’années, mais uniquement si les barres d’erreurs ont effectivement une amplitude aussi faible.

·       Ouvrages grand public sur la cosmologie : niveau élémentaire (collège ou lycée)
·       Voir Ouvrages spécialisés sur la cosmologie : niveau avancé (cycle universitaire)
Combes 2019] F. CombesLe Big Bang, Paris, Humensis, coll. « Que sais-je ? » (no 4123), 13 fév. 2019, 1re éd., 1 vol., 126 p., ill., 18 cm (ISBN 978-2-13-080474-1,EAN 9782130804741OCLC 1088416279, notice BnFno FRBNF45684570SUDOC 234396660présentation en ligne [archive]).

Pour nous simples profanes lire ces textes même s’ils sont enrichissants pour notre Égo et si même nous n’en sommes pas toujours les auteurs, nous en sommes les rapporteurs et suffisamment émus pour avoir été touchés et comprendre qu’en réalité la création du monde d’où qu’elle vienne et ce n’est pas notre propos est pour nous une certitude qui nous permet de d’être et d’écrire que c’est le point de départ d’une histoire, celle de l’humanité toute entière et concerne autant la géologie, les climats, la géographie et tout ce qui touche à la vie en commençant par l’air et ses composants, l’eau et les siens, le feu qui sans air ne pourrait pas fonctionner, la terre et les siens et le temps qui a façonné la nature et les pierres permettant d’utiliser cet art naturel de sculpteur ou elle excelle pour transformer une simple roche en contenant pouvant recevoir un liquide, le garder et concevoir notre première assiette creuse. L’art de la table était né et sans l’homme puisqu’il n’existait pas encore mais quand il viendra sur terre il n’aura que l’embarras du choix.
Mais pourquoi ces pierres vont être importantes pour la suite de la vie de l’homme sur celle qui ne s’appelait pas encore la terre et n’était qu’un astre parmi d’autres…

Quand est-ce que la terre est devenue habitable donc respirable et que la vie végétale, animale puis humaine a pu exister et développer.
L’atmosphère primitive s’est formée il y a plus de quatre milliards d’années, alors que cet astre sans nom se refroidissait et que certains éléments très légers se sont échappés du magma originel pour former l’enveloppe atmosphérique de l’époque, composée essentiellement
D’hydrogène et d’hélium. Le dégazage du magma qui s’est poursuivi a injecté ensuite des gaz plus lourds, il y a environ 3,5 milliards d’année. L’atmosphère contenait alors plus de carbone qui était sous forme de dioxyde de carbone ou CO2 que maintenant. Dès l’apparition de la vie primitive sur terre et l’activation du système de photo synthèse, l’atmosphère s’est lentement transformée. Le dioxyde de carbone (CO2) a été remplacé par l’oxygène et petit à petit l’atmosphère a trouvé sa composition actuelle à savoir environ 78% d’azote dit N2 en sciences appliquées, 18% d’oxygène O2, moins de 1% d’argon ou AR le reste étant composée de gaz à l’état de traces comme la vapeur d’eau, dioxyde de carbone etc…C’était il y a environ 3,5 milliards d’années…Pendant ce temps les époques se sont succédées…

L'histoire de l'Univers décrit l'évolution de l’Univers en s’appuyant sur la théorie scientifique du Big Bang et les recherches en cosmologie et astronomie.
En date de 2019, les meilleures mesures suggèrent que les évènements initiaux remontent à entre 13,7 et 13,8 milliards d’années. En pratique, on divise l’évolution de l’Univers depuis cette date jusqu'à nos jours en plusieurs ères.
Les premières ères sont celles de l'univers primordial, encore assez mal comprises aujourd’hui. Elles se déroulent aux environs de la première seconde suivant le Big Bang, durée pendant laquelle l’Univers était tellement chaud que l’énergie des particules dépassait celle obtenue de nos jours dans un accélérateur de particules. De ce fait, alors que les caractéristiques de base de cette ère ont été étudiées dans la théorie du Big- Bang, les détails relèvent largement de travaux de déductions.
À la suite de cette période de l'univers primordial, l’évolution traverse une phase conforme à ce que l’on connaît de la physique des particules : une phase où les premiers protonsélectrons et neutrons se forment, suivis des noyaux atomiques et enfin des atomes. Le rayonnement micro-onde du fond diffus cosmologique a été émis lors de la formation de l’hydrogène neutre.
La matière a ensuite continué de s’agréger avec la formation des premières étoiles et, finalement, des galaxies, des quasars et des amas et superamas de galaxies.

Pour le futur, il existe plusieurs théories sur le destin de l'Univers. L’histoire de la Terre est divisée en grandes périodes qui découpent le temps en unités très longues. Depuis près de deux millions d’années, nous vivons dans l’ère quaternaire. Cette ère a été définie par les géologues par deux phénomènes. Tout d’abord, c’est l’ère qui voit se développer l’Homme. Ensuite, cette ère se caractérise par une configuration climatologique originale qui voit alterner des périodes de glaciation et des périodes plus douces.

Avant même que les hommes ne développent des activités polluantes, les climats changeaient donc. L’évolution des climats n’est pas catastrophique : mieux, elle est normale et naturelle.

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Les changements affectent surtout les zones tempérées. Ce sont elles qui voient leur climat évoluer vers du climat périglaciaire lors des périodes de glaciation ou du climat tempéré océanique ou continental lors des interglaciaires.
Nous sommes actuellement dans un interglaciaire, la dernière glaciation s’est terminée il y a 12 000 ans environ avec un maximum il y a 21 000 ans. Cette glaciation, appelée en Europe « de Würm », aurait été occasionnée par une période chaude ! En effet, une vague de chaleur aurait fait fondre des glaciers, ce qui aurait provoqué un apport d’eau douce important dans l’océan Atlantique. Cela aurait déréglé la circulation générale des océans et conduit à une glaciation.
L’ère du quaternaire voit l’alternance du froid et du doux dans nos espaces tempérés ; d’ici 10 000 ans, les climats connaîtront un nouvel âge des glaces.

Histoire de l’Univers, de la vie de l’homme…


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Quand est-ce que la terre est devenue habitable donc respirable et que la vie végétale, animale puis humaine a pu exister et développer.
L’atmosphère primitive s’est formée il y a plus de quatre milliards d’années, alors que cet astre sans nom se refroidissait et que certains éléments très légers se sont échappés du magma originel pour former l’enveloppe atmosphérique de l’époque, composée essentiellement
D’hydrogène et d’hélium. Le dégazage du magma qui s’est poursuivi a injecté ensuite des gaz plus lourds, il y a environ 3,5 milliards d’année. L’atmosphère contenait alors plus de carbone qui était sous forme de dioxyde de carbone ou CO2 que maintenant. Dès l’apparition de la vie primitive sur terre et l’activation du système de photo synthèse, l’atmosphère s’est lentement transformée. Le dioxyde de carbone (CO2) a été remplacé par l’oxygène et petit à petit l’atmosphère a trouvé sa composition actuelle à savoir environ 78% d’azote dit N2 en sciences appliquées, 18% d’oxygène O2, moins de 1% d’argon ou AR le reste étant composée de gaz à l’état de traces comme la vapeur d’eau, dioxyde de carbone etc…C’était il y a environ 3,5 milliards d’années…Pendant ce temps les époques se sont succédées…

L'histoire de l'Univers décrit l'évolution de l’Univers en s’appuyant sur la théorie scientifique du Big Bang et les recherches en cosmologie et astronomie.
En date de 2019, les meilleures mesures suggèrent que les évènements initiaux remontent à entre 13,7 et 13,8 milliards d’années. En pratique, on divise l’évolution de l’Univers depuis cette date jusqu'à nos jours en plusieurs ères.
Les premières ères sont celles de l'univers primordial, encore assez mal comprises aujourd’hui. Elles se déroulent aux environs de la première seconde suivant le Big Bang, durée pendant laquelle l’Univers était tellement chaud que l’énergie des particules dépassait celle obtenue de nos jours dans un accélérateur de particules. De ce fait, alors que les caractéristiques de base de cette ère ont été étudiées dans la théorie du Big- Bang, les détails relèvent largement de travaux de déductions.
À la suite de cette période de l'univers primordial, l’évolution traverse une phase conforme à ce que l’on connaît de la physique des particules : une phase où les premiers protonsélectrons et neutrons se forment, suivis des noyaux atomiques et enfin des atomes. Le rayonnement micro-onde du fond diffus cosmologique a été émis lors de la formation de l’hydrogène neutre.
La matière a ensuite continué de s’agréger avec la formation des premières étoiles et, finalement, des galaxies, des quasars et des amas et superamas de galaxies.

Pour le futur, il existe plusieurs théories sur le destin de l'Univers. L’histoire de la Terre est divisée en grandes périodes qui découpent le temps en unités très longues. Depuis près de deux millions d’années, nous vivons dans l’ère quaternaire. Cette ère a été définie par les géologues par deux phénomènes. Tout d’abord, c’est l’ère qui voit se développer l’Homme. Ensuite, cette ère se caractérise par une configuration climatologique originale qui voit alterner des périodes de glaciation et des périodes plus douces.

Avant même que les hommes ne développent des activités polluantes, les climats changeaient donc. L’évolution des climats n’est pas catastrophique : mieux, elle est normale et naturelle.

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Les changements affectent surtout les zones tempérées. Ce sont elles qui voient leur climat évoluer vers du climat périglaciaire lors des périodes de glaciation ou du climat tempéré océanique ou continental lors des interglaciaires.
Nous sommes actuellement dans un interglaciaire, la dernière glaciation s’est terminée il y a 12 000 ans environ avec un maximum il y a 21 000 ans. Cette glaciation, appelée en Europe « de Würm », aurait été occasionnée par une période chaude ! En effet, une vague de chaleur aurait fait fondre des glaciers, ce qui aurait provoqué un apport d’eau douce important dans l’océan Atlantique. Cela aurait déréglé la circulation générale des océans et conduit à une glaciation.
L’ère du quaternaire voit l’alternance du froid et du doux dans nos espaces tempérés ; d’ici 10 000 ans, les climats connaîtront un nouvel âge des glaces.

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La création de la vie sur la terre.
L’univers existe environ depuis 15 milliards d’années. Un centième de seconde après le big-bang apparaissaient les particules atomiques protons, neutrons, et électrons. Les noyaux deutérium l’assemblage d’un neutron et de son électron se sont formés au bout de 1 seconde selon le principe de la fécondation. Les noyaux d’hélium, 2 protons 2 neutrons se forment également au bout de 15 minutes puis la création va ralentir son rythme pour que chacun puisse suivre cette nouvelle évolution. Des atomes plus légers se formeront 300.000 années plus tard. Ce sont des atomes d’hydrogène qui se forment de la façon suivante. Il y aura un preuton et 1électron accompagnés d’atome d »hélium 2 protons, 2 électrons. On observera la formation de nuages froids composés d’hydrogène et d’hélium environ 1 million d’années plus tard. 
Sous l'action de la gravitation, ces nuages se condensent et donnent naissance aux premières galaxies dans lesquelles naissent les premières proto-étoiles. Nous sommes alors 100 millions d'années après le Big-Bang.
Les étoiles et les planètes telles que nous les connaissons se sont formées au bout de 5 milliards d'années. Quant à la planète Terre, elle existe depuis 4,6 milliards d'années, soit plus de 10 milliards d'années après le Big-Bang.
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Au début la Terre n'était qu'une boule de lave en fusion, avec une atmosphère de vapeur d'eau et de gaz toxiques. En se refroidissant, la surface s'est solidifiée en une croûte terrestre. Progressivement, la vapeur d'eau s'est condensée pour former des océans dans lesquels des bactéries ont commencé à apparaître et à se développer. Ces bactéries étaient faites d'une seule cellule, mais qui possédait déjà l'attribut essentiel de la vie: une chaîne d'ADN. Un milliard d'années plus tard, ces cellules se sont dotées d'un noyau. Cette organisation interne plus complexe allait ouvrir la voie à une coopération entre des cellules. Des groupes de bactéries vivant en symbiose sont allées jusqu'à former des assemblages permanents au sein desquels chaque cellule a commencé à se spécialiser. Ainsi, les organismes vivants complexes ne doivent pas leur existence à la compétition mais à son contraire, la coopération.

Les premiers organismes multicellulaires sont apparus sur Terre il y a 1,3 milliard d'années, soit 3 milliards d'années après la création de la planète, et 14 milliards d'années après le commencement de l'univers.
C'est alors que le rythme de la Création va à nouveau accélérer de manière fulgurante...
Désormais, nous ne parlerons plus en milliards d'années, mais en millions.
Les premiers "animaux", des mollusques sans coquille, des diatomées ou des coraux, apparaissent donc 500 millions d'années après les premiers organismes multicellulaires.
100 millions d'années plus tard, les coquillages se développent, tandis que des algues s'adaptent à la vie hors de l'eau pour créer les premières plantes. Encore 200 millions d'années et les premières créatures terrestres voient le jour, des insectes, des amphibiens, ou des reptiles. Pendant que les forêts d'arbres carbonifères prospèrent sous un climat tropical, des reptiles mutants se transforment en dinosaures. C'était y a 300 millions d'années.
Pendant 240 millions d'années, ils régneront en maîtres sur la planète, dévastant les forêts, et empêchant des formes de vie plus évoluées de se développer, comme les premiers mammifères qui servaient de repas aux dinosaures.

 

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La naissance de l'humanité
Avec l'activité électromagnétique des astres, nous avons acquis la certitude que notre Soleil deviendra une étoile géante dans les temps lointains, en remontant la branche de la Galaxie. Mais, pour l'instant, et parce qu'il possède encore Neptune, Uranus, Saturne et Jupiter qui croissent dans sa famille avec leurs satellites, en augmentant son inertie d'ensemble, le Soleil descend pour l'instant vers le bord de la Galaxie. Pour ces raisons, on sait que la famille solaire est l'une des plus jeunes familles de la Roue. Mais cette jeunesse se remarque aussi par le climat tempéré qui est consécutif à la stabilisation de la Terre qui s'est opérée récemment. Ayant besoin de cette stabilité, l'humanité n'existe donc que depuis peu de temps. Et c'est pour qu'elle demeure que Dieu envoie son Fils unique aujourd'hui. Celui que chacun appelle Nature pour ne froisser personne ;

Age de l'humanité

Rappelons que ce sont les grands et rapides changements de température dus aux va-et-vient de la Terre qui façonnèrent les continents. C'est pour cela que, sur le plan climatique et géologique, il s'est produit beaucoup de changements le long des ères jusqu'au début du quaternaire où la Terre se stabilisa. Et c'est en raison de cette stabilisation (qui n'eut que peu d'influence sur le relief) qu'il est fort difficile de distinguer le tertiaire du quaternaire, notamment en étudiant les sols et les climats. Cependant il est aisé d'admettre que l'ère quaternaire (le sixième jour) est la seule ère qui pouvait offrir le climat et les conditions de vie favorables à l'existence de l'humanité. Et c'est ce jour-là que l'homme fut créé, comme Moïse l'a fort bien illustré.
Le début du quaternaire fut essentiellement marqué par le changement climatique de la Terre qui, s'étant à nouveau rapprochée du Soleil, se réchauffait continuellement. L'âge du quaternaire, où le climat devint tempéré, donne aussi l'âge approximatif de l'humanité que l'on peut raisonnablement estimer à dix mille ans. Au début de cette ère, ce fut aussi la période où les grands glaciers finissaient de fondre. On peut également faire une telle estimation à partir de ce que fut la croissance de l'humanité. On a déjà fait ce calcul, et on n'a pu situer l'origine de l'homme à plus de dix mille ans... Ce qui d'ailleurs correspond mieux aux vestiges que l'on trouve de la présence humaine.
En raison de la jeunesse évidente de la famille solaire et de tout ce que l'on a étudié sur les formations et les grands changements de températures, notamment aux extrémités des ères nul ne peut croire plus longtemps que l'homme existe depuis quatre millions d'années, mais qu'il existe depuis une dizaine de milliers d'années, tout au plus. On doit évaluer pareillement les ères précédentes en milliers de révolutions seulement, et non en millions ou milliards d'années qui défient l'entendement.

Les quatre couleurs de l'humanité

Pour comprendre le monde et connaître sa destinée, il faut nécessairement avoir à l'esprit que l'homme est dans son enfance sur cette planète qui est elle-même en bas de la grande spirale et dans les débuts de son existence. Et, avec l'aide du serpent, il faut imaginer ce que fut la continuelle amélioration des conditions de vie qui permirent la création de l'humanité dans ses quatre couleurs auxquelles se rattachent tous les peuples. Ces différentes et précieuses couleurs de l'homme sont consécutives, elles aussi, au réchauffement progressif de la Terre qui se fit à l'approche du Soleil. Voici comment :
59 - Moments de la création des hommes
Moments de la création des hommes
On observe ici la Terre à la sortie du tertiaire, en fin du mouvement de va-et-vient qui la fit entrer dans le quaternaire où elle se stabilisa. Bien que déjà réchauffée et couverte d'un très grand nombre d'espèces animales, elle se rapprocha encore un peu du Soleil, en resserrant progressivement ses orbites qui l'amenèrent doucement dans la région du ciel où nous nous trouvons aujourd'hui. Ce qui permit évidemment à la région équatoriale de se tempérer en premier. Puis, au fur et à mesure de son avancement, cette douce température s'étendit sous toutes les latitudes. Ainsi, il s'avère que les conditions de vie nécessaires à l'existence humaine apparurent en premier à l'équateur (sous les tropiques), et se répartirent ensuite sur l'ensemble du globe qui se réchauffait lentement.
Il est alors manifeste que ce sont les hommes très NOIRS qui furent créés les premiers dans les régions équatoriales). Puis, un peu plus tard et plus loin de l'équateur (2), vinrent les hommes moins noirs et plutôt BRUNS de peau. Plus tard encore et toujours plus loin (3), ce sont les hommes JAUNES qui arrivèrent sur terre. Et en dernier (4), ce sont les hommes BLANCS qui naquirent en terminant la création. Ce sont là les quatre générations qui apparurent l'une à la suite de l'autre et sans discontinuer sur la face de la Terre.
En vérité, le jardin terrestre fut achevé et rempli d'animaux de toutes les espèces, la nature créa l'humanité dans un même mouvement et dans une seule couleur dégressive, passant par ces quatre nuances. L'humanité est ainsi comme un seul fil teint pour le premier quart en noir, pour le deuxième quart en brun, pour le troisième quart en jaune, et pour le quatrième quart en blanc. Il s'agit des quatre colonnes du temple de Dieu, des quatre couleurs dégressives et distinctes de l'humanité qui se subdivisent en races, en peuples, en tribus, en familles, en couples et enfants.
Si l'on considère qu'en raison du déplacement de la Terre et de l'apparition du climat favorable à l'existence humaine, mille années environ furent nécessaires pour former les peuples d'une couleur, quatre mille années furent alors utilisées pour former l'humanité entière. Les premiers hommes noirs ont été probablement créés il y a environ dix mille ans, et les derniers hommes blancs il y a environ six mille ans. Quatre mille ans auraient été indispensables pour former tous les peuples sous le Soleil, et six mille ans de plus pour qu'ils se multiplient chacun dans sa couleur et remplissent la Terre entière. Bien qu'approximatives et incertaines, ces durées sont cependant vraisemblables et fort proches de ce que fut le passé historique de l'humanité. Nous sommes maintenant au terme de la création, là-même où le monde se conduit dans toute la vérité dont il est seul responsable et nous entrons enfin de ce , qui est le commencement de chacun, comme cela est exprimé dans la genèse et qui aura en façon de ses croyances sa propre lecture.

Formation de l'homme

Les premiers couples de chaque race, furent créés successivement çà et là tout autour du globe. Mais, indépendamment du climat tempéré qui leur était indispensable, les hommes avaient besoin de toute la création végétale et animale qui les précédait pour être formés et pour pouvoir subsister. C'est pourquoi, sans la diversité des mondes des ères précédentes, et sans celle des végétaux et des animaux qui nous devancèrent dans notre ère, le monde humain ne serait pas. Il fallut en effet tous les changements climatiques du passé et les mondes antérieurs pour que notre monde existe aujourd'hui. Ce qui signifie, encore une fois, que les êtres vivants d'une ère ne pouvaient être ceux d'une autre ère où les éléments ne correspondaient plus à ce qu'ils étaient. Il s'avère alors qu'aucune créature ne peut être la bonne et juste réponse des conditions de vie différentes de celles qui sont à l'origine de sa couleur et de sa race.
Comment faut-il alors se représenter l'homme par rapport à la Terre elle-même ? Il est écrit dans la Genèse :
L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant.
Cette description imagée de la formation de l'homme, montre que la poussière (la matière) qui compose la terre compose forcément le corps humain. De ce fait, comme tout être, l'homme est partie intégrante de la planète. Il est la bouche et l'esprit de la Terre, il est son enfant et la raison même de l'existence de la famille solaire. Ce qui est semblable dans toutes les familles stellaires de la Galaxie, parce qu'en existant partout, la vie se manifeste partout dans l'univers naturel qu’elle a su créer. Cessez alors de chercher son origine ici-bas, car le souffle de vie provient d'où chacun croit.
Étant le dernier-né, l'homme a forcément bénéficié de tout ce qui l'a précédé. Et si on ne peut savoir exactement comment il s’est créé, on peut néanmoins saisir qu'il continue d'exister par les mêmes ingrédients nécessaires à sa création. On peut aussi comparer l'homme à une somme d'unités ajoutées les unes aux autres. Lorsqu'on compose un nombre, on ajoute unité à unité. En ce sens, mille c'est mille fois un, et ainsi de suite pour tous les nombres qui ne peuvent exprimer qu'une quantité d'unités. On remarque alors qu'en ajoutant une unité de plus à une certaine quantité, on peut faire basculer cette quantité déjà formée dans une autre catégorie, comme une marche de plus fait changer d'étage.
En raison de cela, et bien que peu de chose diffère corporellement l'homme du singe apparu juste avant lui, il ne faut pas en conclure qu'il fut un singe qui s'est transformé dans le temps. Mais l'on dira : puisqu'une unité de plus peut faire changer de catégorie ou d'étage, pourquoi l'enrichissement du milieu naturel et ambiant, provenant du travail de la terre, n'aurait-il pu augmenter quelque peu le chromosome des petits singes qui allaient se développer dans les entrailles de leur mère ? Les singes n'auraient-ils pu ainsi donner naissance aux premiers hommes des forêts dont les ancêtres seraient au commencement de l'humanité ? Ne serait-il pas alors probable qu'après la formation des singes, ce fut la formation des hommes noirs qui engendrèrent progressivement des hommes moins foncés et bruns qui, à leur tour, engendrèrent des hommes jaunes de la même manière, et ces derniers des blancs ; le tout durant une période de quatre mille ans ?
Sachons tous, sur ce sujet, qu'il est plus aisé d'envisager la naissance originelle de l'homme et de la femme dans un seul ensemble, à partir du sein même de la Terre. Toutefois, que les hommes aient été créés de telle ou telle manière, vite ou moins vite, cela ne doit pas faire partie de nos préoccupations essentielles, parce que nous sommes ici dans des domaines difficiles d'accès pour la créature et où la nature ne nous demande point d'aller. Tâchons plutôt de voir que chaque création avait son originalité et qu'elle s'écartait de la précédente, car c'est ainsi que s'est faite la diversité des espèces le long des ères et à partir de l'eau.
En vérité, l'essentiel est que l'on prenne conscience de la réelle jeunesse de l'homme ; et que celui-ci est fils de l'univers avant d'être fils de la Terre, et qu'il n'a jamais été une bête, ni différent de ce que l'on connaît de lui aujourd'hui. Sa taille, sa morphologie, son allure, son intelligence et ses aptitudes n'ont jamais changé. Seules ses connaissances ont augmenté par les expériences qu'il a acquises. Né bipède, au-dessus de tous et dans la perfection des formes, l'homme restera éternellement ainsi pour se différencier du monde animal sur lequel il domine.
Pour celui qui est saint d'esprit, il est aisé de se représenter la création dans son ensemble, commençant forcément par l'être le plus simple, et se terminant par l'être le plus complexe, ce dernier étant l'homme, le représentant et le temple de la Divinité. Le but du livre de vie est de montrer cela, c'est-à-dire qui est l'homme, d'où il vient, où il va, et comment il doit vivre pour ne rien détruire et bien au contraire passer le témoin en hommage à tous ceux qui ont créé avant lui et dont l’histoire en est le gardien.
Au-delà des astres desquels nous descendons, le principe d'existence peut aussi nous montrer ce qu'est l'homme par rapport à l'animal. Comment ? Tout d'abord, nous savons que ce principe qui s'entend par intégration-désintégration, ou par apport-dépense, peut également s'entendre par émission-réception de toute force créative. Dans mon langage, recevoir c'est tout ce qui entre en soi, et émettre c'est tout ce qui sort de soi. Tout ce que nous recevons de l'univers entre en nous pour nous faire exister et subsister.
De ce fait, on comprend que les premiers organismes n'avaient pas encore besoin d'émettre pour vivre. Il leur suffisait de recevoir pour exister. Les premiers organismes vivants n'existaient que par création directe, et non par procréation. Ce n'est qu'au fur et à mesure que les conditions de vie augmentaient, s'enrichissaient et se compliquaient en quelque sorte, que les créatures avaient davantage recours à l'intelligence et à la procréation pour demeurer. Ce qui signifie à émettre.
Cette évolution-là se fit d'espèce en espèce et de monde en monde, jusqu'à l'apparition de l'homme qui domine tout par ses formidables capacités. Et c'est son grand esprit qui lui permet aujourd'hui de saisir les profondeurs du ciel ; alors que, pour l'animal, l'univers se limite au milieu dans lequel il vit. Il voit le Soleil, la Terre, les éléments et les êtres tout comme les hommes ; mais, pour lui, le monde se limite à ce qui l'entoure. Son intelligence demeure alors restreinte.
C'est pourquoi, même s'il s'agit d'un grand singe habile et studieux du soir du monde, il ne pourra être enseigné et savoir que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune sont des corps solides, entourés d'une gigantesque atmosphère, qui se préparent à briller comme le Soleil. Par conséquent, il ne saura jamais que les étoiles brillent grâce à leurs astres et qu'elles éclairent chacune leur monde où il y a des singes tout aussi expressifs et amusants que lui. Limité dans ses raisonnements, et ne pouvant connaître la science du Créateur qui lui procure l'être, le souffle et le mouvement, il appartient forcément au monde animal. Alors, tout comme ses ancêtres qui sont nés singes, il restera singe et ne sera jamais savant...
Contrairement à l'animal qui fait partie de son édifice, l'homme saint d'esprit, lui, peut être conduit dans toute la vérité. C'est pourquoi, sur le soir, quand il arrive au lieu du crâne avec le Fils, il saisit facilement le sens caché d'une allégorie, d'une métaphore ou d'une parabole, car ses oreilles peuvent entendre ce jour-là ce que signifie : lève-toi, prends ton lit et marche ! Il comprend toutes les paroles de l'Écriture, et c'est sans forcer qu'il voit cette fois ce qu'est la résurrection des morts au dernier jour et pourquoi il est écrit : en ces jours-là, les aveugles verront. Il en est ainsi, parce qu'en étant débarrassé des mensonges scientifiques et des mensonges religieux, l'homme, dont l'esprit ne cesse de s'accroître le long des siècles, peut au soir du monde aisément différencier le bien du mal, ainsi que le vrai du faux. Il est alors au zénith de la compréhension et discerne parfaitement les éléments de l'univers qui lui donnent corps et esprit. Ainsi il se fond avec son Créateur et prend conscience que cette lumière qui le distingue de l'animal fait de lui la plus grande créature qui puisse exister. Là , l’homme est prêt à s’exprimer en utilisant ce qu’il peut et donner aux choses qu’il fait l’âme qui le porte
Je parle de vous, les humbles de la Terre, de vous tous les circoncis de coeur qui comprenez promptement les paroles du Fils de l'homme. Je ne parle nullement de ceux qui ont du mal à monter les chevaux à la course et qui se demandent encore : peut-on être certains que, dans l'univers, l'homme est la plus grande créature existante pour laquelle les étoiles brillent ?
A cette question, je réponds encore une fois que ce sont les multiples perceptions de l'homme qui composent sa conscience, son esprit avec lequel il peut identifier tous les éléments de l'univers qui lui procurent existence. Et c'est toujours son esprit qui le dote de la parole avec laquelle il pense et tient raisonnements, mais aussi ses doigts ses mains qu’il utilise en outils séculiers à la surprise de beaucoup tant la créativité est grande. C'est pourquoi, lorsqu'il démontre les deux faces de l'électromagnétisme universel et les processus qui amènent son existence, l'homme émet autant qu'il reçoit. Il atteint ainsi des sommets auxquels il ne s'attendait pas.
Que peut-on en effet démontrer au-delà de l'univers vivant qui nous donne existence ? Quand on le fait, on démontre la nature est en nous et que nous sommes son bras séculier. On sait alors qu'on est soi-même son temple, sa demeure. On s'éclaire et on change forcément. L'homme est bien pour cela l'état premier de la grâce créatrice et novatrice. Ce qui le différencie de l'animal. C'est pourquoi j'ai dit que, dans l'univers, il ne peut y avoir aucun être supérieur à la nature car elle est le maître et cochon qui s’en dédie. Et c'est ce que vous devenez, vous qui naissez X fois de votre esprit, comme la nature le fait 4 fois par ans.

L'homme et son milieu

On ne peut pas savoir ce qu'est l'homme à partir de ce que l'on observe de lui ou de ce qu'il fait, ai-je déjà dit. Pour comprendre ce qu'il est, rappelons qu'il faut d'abord exclure le fait que les êtres aient pu passer d'une ère à l'autre, car le serpent nous en montre l'impossibilité, sauf peut-être pour quelques organismes simples apparus sur les dorsales chaudes du fond des bassins. Il faut également penser qu'étant dernier-né, l'homme n'est pas une espèce comme les autres mais le tout, car une espèce ne s'entend que si elle est suivie d'une autre. Ce qui ne peut être le cas pour l'homme qui, créé en dernier, a bénéficié de tout ce qui existait pour être le temple où la nature habite. Seul l'homme peut comprendre l'univers. Et quand il y parvient, comme vous le faites aujourd'hui, il ne peut s'identifier qu'à lui-même à travers ce qu’il possède en lui et a su développer.
Il convient également de se souvenir qu'en étant toujours la somme des éléments qui la précèdent et qui lui donnent forme et aptitudes, une espèce est forcément partie intégrante de l'espèce suivante qui est alors plus complexe qu'elle. Pour graver en soi ce phénomène d'héritage, pensons que l'espèce dernièrement créée porte en elle, disons, les couleurs (les gènes) de toutes les espèces qui l'ont précédée. Ainsi, la création apparaît comme un seul organisme vivant au sein duquel une seule espèce manquante est une véritable mutilation et un malheur pour toujours.
Lorsqu'ils parlent de préhominiens, les grands scientifiques évoquent des quadrupèdes qui se transformaient et se redressaient dans le temps, pour devenir progressivement des singes bipèdes, glabres, à face humaine... Ils évoquent ainsi des êtres singuliers qui, dans un espace de temps, n'étaient plus des bêtes et pas encore des hommes. Sachant que vous êtes fort nombreux à les croire, je vous redemande : une espèce qui aurait perdu progressivement ses dispositions animales pour vivre, et qui n'aurait pas encore acquis celles des hommes pour le faire, que serait-elle donc devenue entre-temps pour subsister pendant les millions d'années nécessaires à son évolution ? Par ailleurs, si l'évolution des espèces était réelle, pourquoi alors y aurait-il eu extinction des espèces des ères antérieures ? N'auraient-elles pas pu durer jusqu'à nos jours, en se transformant par adaptation ?
Cette fameuse évolution, qui serait une intelligence illimitée semble-t-il, aurait été en mesure de transformer les espèces vivantes au cours des temps et n'aurait pu cependant empêcher le vieillissement des espèces et celui des individus ? N'aurait-elle pu mettre un terme à la mort ? Est-ce en raison de cette incapacité, qui fait tache sur l'étendue de ses énormes possibilités, que l'évolution aurait entrepris d'élaborer ce formidable système de procréation au sein des êtres ? Si c'est encore ce que vous croyez, alors dites-moi comment se fait-il qu'en ne pouvant empêcher la disparition des espèces, elle aurait pu malgré tout imaginer de telles perfections dans la procréation ? Faut-il aussi entendre que cette évolution serait une entité ayant un but ? Qu'en est-il exactement dans vos esprits ? Le sculpteurs, le peintre, l’auteur chacun donne sa réponse à cette question. D’où vient la force de ses créations ses messages ou le sens de ce que ses doigts font
L'étude des ères montre dans la certitude que les plantes, les insectes et les animaux ne furent jamais autres que ce qu'ils furent ou sont dans leur genre. Certes, il y eut des espèces différentes de celles de nos jours qui disparurent pour les raisons que nous avons vues, mais aucune ne s'est transformée. Et les plus récentes, qui apparurent au début du quaternaire ou avant, furent formées telles que nous les connaissons. Il en fut de même pour les hommes qui, comme les végétaux et les animaux, apparurent à leur tour, et tels qu'ils sont sur les continents où existaient leurs éléments de vie. Toute la deuxième partie du livre en sera la preuve formelle.
Excluez donc l'évolution des espèces prônée par les scientifiques, car ce sont eux qui évoluent dans l'inconscience ! Et abstenez-vous de croire que tout ce qui a des plumes est destiné à voler. Car les autruches ou les pingouins ne furent nullement créés pour se déplacer dans les airs, mais sur terre pour les autruches et dans l'eau pour les pingouins. Ceci, parce que les plumes ne sont pas nécessairement destinées à faire voler des créatures. Elles peuvent aussi servir à accumuler et à réguler la force électromagnétique, à faire de l'ombre, à isoler de la chaleur ou du froid, ou encore à alléger ou alourdir un être dans l'eau où il se meut. Pour les mêmes raisons de diversité, on trouve également des mammifères marins et des mammifères volants, tels les dauphins ou les chauves-souris, qui n'ont pas été conçus pour vivre sur le sol.
Parce qu'ils sont toujours créés en fonction des conditions de vie données, les êtres qui vivent dans les abysses ou sur les montagnes restent tout naturellement dans le milieu où ils ont été créés et avec lequel ils font un. Ne venant pas d'ailleurs, leurs éléments de vie ne se trouvent pas ailleurs que là où ils vivent. Et ils y restent, parce que la créature ne peut se retrancher de son milieu vital. C'est pourquoi tout être vivant est doté d'une constitution et d'un métabolisme qui ne lui permettent pas de vivre ailleurs qu'au sein des éléments ayant servi à le construire. Et ce sera toujours ainsi, soyez-en certains.
L’homme et son premier talent : la Création…
L’homme n’a cessé d’utiliser son imaginaire et faire vivre sa créativité bien souvent relié à l’ordre religieux qu’il magnifiait et a laissé à la postérité des œuvres incommensurables et dont on n’a pas fini d’en voir le bout. Il n’y a qu’ à constater le nombre de musées nationaux, internationaux, privés et constater combien de riches industriels, hommes d’affaires se sont constituer des collections de tous ordres à faire pâlir de jalousie les plus grands conservateurs de musées du monde. Ces artistes le méritent même s’ils ne sont plus là pour le voir. Nous allons vous entraîner dans notre cathédrale à nous puisque nous venons d’en terminer les murs et toit à travers cette fresque historique sur les fondements de notre vie terrestre puis que nous en sommes tous issus et nos géniteurs également.
L’homme dont les ethnologues sont unanimes à dire que sa première inteligence reconnue fut un jour de se redresser sur ses membres inférieurs pour élever au plus haut de lui-même ses bras pour y cueillir un fruit et le porter à sa bouche.

Les récentes traces de pas trouvées à Roccamonfina (Italie) ne datent que de - 350 000 ans (Paléolithique)... Si elles sont les premiers témoignages de bipédie en Europe, elles ne sont pas (et de loin !) les plus anciennes. Elles
Sont attribuées, selon le Muséum de science naturelle de trente à nos ancêtres européens Homo erectus ou heidelbergensis….

Mais les origines de la bipédie sont plus anciennes...
Un peu d'histoire...
Au début du siècle dernier, la chose était entendue... ce qui différencie l'homme de l'animal... c'est qu'il marche sur ses deux jambes... Cela permettait une différenciation simple et rapide, voire rassurante : je marche donc je suis un homme et donc je ne suis pas un animal !
Des empreintes de pas datées de 3,5 millions d'années ont été mises au jour à Laetoli en Tanzanie. Trois empreintes successives de la piste GI sont étudiées à la lumière de la connaissance de l'anatomie du pied du chimpanzé et de l'homme actuel. Elles présentent des caractères non humains tels que l'appui en « varus » et l'abduction de 1'hallux. Elles pourraient avoir été faites par des hominidés du genre : l’ Australopithecus.

Cette première intelligence satisfaite, l’homme à compris qu’il devait se nourrir et la femme s’est vite rendu compte que de manger crus ou des fruits rendaient les hommes malades et ne les nourrissaient pas comme il se doit.
Un matin elle raviva le feu sur lequel son homme déposé une grosse pierre creuse pour protéger le feu de la pluie.

En effet le lendemain la braise avait chauffé la pierre qui avait protégé le feu de la pluie et qui était tout guilleret et l’eau bouillait légèrement. Elle rajouta quelques herbes et quelques morceaux de viandes qui se mirent à cuire.
Malheureusement, une bête sauvage attirée par l’odeur de la cuisson sans doute se jeta sur les gens, les tuant et on retrouva dans la caverne les restes de la soupe fossilisés, les ossements de ses pauvres gens. Cette découverte se passa dans un endroit retiré de Tchécoslovaquie dans les années 1960 à l’époque du rideau de fer et ce fut une des toutes premières preuves du premier plat cuisiné à photographier tout au moins ce qui l’en restait. Plus tard on dit qu’ Ozone facilita la culture de la vigne a un tribun romain qui ramenait des plants de Rome.

L'histoire des bordeaux

Deux mille ans d'histoire partagée ont fait de Bordeaux la capitale mondiale du vin. Gâtés par une géologie et un climat favorable mais soumis aux aléas de l'histoire et de la nature, les Bordelais ont, à chaque époque, su saisir la chance qui allait les guider sur le chemin de la réussite : politique, économique, commerciale ou technologique.

De Burdigala à Bordeaux, chaque Bordelais a, à sa façon, écrit une page de cette aventure exceptionnelle : depuis le poète Ausone jusqu'aux grands financiers d'aujourd'hui en passant par les seigneurs, les abbés, les négociants, les armateurs, les chimistes, les biologistes, les jurats de la ville et les hommes de l'art vitivinicole. Modèle de qualité exporté dans le monde entier, le vin de Bordeaux reste à jamais lié à l'histoire de sa ville.

Premiers ceps romains

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1er siècle, Collection Musée d'Aquitaine
(© J.Gilson)
Les origines du vignoble bordelais se situent à l'époque de la conquête romaine, quand, en 56 av. JC, Crassus conquiert Burdigala et soumet les Bituriges Vivisques, peuple celte à l'origine du bourg.
Dans la cité décrite par le géographe grec Strabon au 1er siècle, le vin est pourtant encore peu présent. Importé de Pompéi puis du Narbonnais et d'Espagne, il reste une boisson chère dont le commerce n'enrichit que les Romains.
La conquête de la Bretagne (la Grande-Bretagne d'aujourd'hui) par Claude et l'importation de la biturica, un cépage résistant dont l'origine reste discutée, scelleront la vocation viticole de Bordeaux. En 71 après JC, quand Pline visite la région, les vignes sont là.

Du 1er au 4e siècle, de la conquête romaine à la célèbre apostrophe du poète Ausone à Bordeaux ("Toi qu'illustrent tes vins et tes fleuves"), le bourg biturige se transforme en une cité de négoce imprégnée d'une culture viticole qui pénètre tous les secteurs d'activité — l'économie, les métiers, les arts, l'architecture. Le vignoble gagne lui aussi du terrain. Il conquiert les faubourgs de Burdigala et les "côtes" de la rive droite.
Sur l'autel de marbre à destination rituelle des Bituriges Vivisques, l'inscription est une dédicace à l'empereur et au Génie de la cité qui orne la face droite.
La ville devenue capitale de l'Aquitaine au 3e siècle de notre ère se couvre d'édifices, tel l'amphithéâtre, appelé le Palais Gallien.
La statue en bronze d'Hercule est presque de taille humaine et témoigne de l'influence de la sculpture grecque dans les proportions du corps. Le personnage est identifiable à la peau de lion sur l'avant-bras gauche, celle du lion de Némée qu'il parvint, selon la légende, à terrasser au cours du premier de ses Douze travaux. Cette statue est datée de la toute fin du 2e siècle ou du début du 3e.

Gallo-romains (-56 / 4e siècle)


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Les Piliers de Tutelle
Aquarelle d'Auguste Bordes, vers 1840
(© Archives municipales / XXI BB 30 rec. 125)
En se soumettant à Rome en 56 av. J.-C., Burdigala devient un "emporium" du monde romain, l’un des comptoirs commerciaux d’un vaste empire qui s'étendra bientôt de l’Angleterre à l’Égypte.

Les navires grecs, bretons, ibères ou celtes se côtoient dans le port de la ville. On y échange toujours l’étain, mais aussi des outils, de la céramique grecque ou du cuivre d’Espagne, du blé et des produits méditerranéens. Le vin commence rapidement à être produit sur place après l’adaptation d’un cépage importé d’Albanie, la "biturica".

Pour faire face au trafic grandissant, un port intérieur est construit : le bassin Navigère. Libre de toute enceinte, Burdigala s’étend rapidement vers les plateaux de Saint-Michel, de Sainte-Eulalie, de Saint-Seurin. Ses 125 hectares voient pousser un forum, un amphithéâtre, un temple, des thermes, des maisons parmi les plus luxueuses de Gaule. Sa population atteint 20 000 habitants.
Détail d'une mosaïque 
d'une maison d'habitation urbaine
(© Musée d'Aquitaine / X242)
Burdigala joue désormais un rôle important dans la vie économique du monde romain. De "civitas stipendaria" (cité soumise à l’impôt), elle devient, au 2e siècle, un "municipe" (cité dont les habitants jouissent de certains droits de la citoyenneté romaine). A la fin du 2e siècle, elle supplante Mediolanum Santonum (Saintes) en tant que capitale de l’Aquitaine seconde, l'une des trois régions administratives de l'Aquitaine romaine. C’est sans doute également l’époque où le christianisme pénètre dans la ville.

Au milieu du 3e siècle, les invasions germaniques en Gaule sont suivies de soulèvements. Elles aboutissent à la création d’un empire gaulois sécessionniste en 260. Cette période de rivalités et de coups d’état voit Tetricus, gouverneur de Burdigala, accéder à la tête de la Gaule. Il est consacré dans sa ville en 270 et se maintient au pouvoir jusqu’en 274, année qui marque le retour de la Gaule dans l’Empire romain.

Après une invasion par les Germains (Francs et Alamans ?), au plus tard en 276et des destructions, dont la réalité est discutée aujourd’hui par les historiens, Burdigala et son port se retranchent derrière de solides remparts de neuf mètres de hauteur. Construits entre 278 et 290, en partie avec les pierres provenant d’anciens monuments, ils réduisent l’espace de la ville à une trentaine d’hectares. Burdigala ne compte plus que 15 000 habitants environ.

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Reconstitution de Bordeaux au 4e siècle.
Gravure sur bois d'après le dessin de M. de Fonrémis,
extraite de La Vie de Saint Delphin
par le Père de Moniquet, 1893
(© Archives municipales / XL B 1)
Bordé sur 450 mètres à l’est par la Garonne, ce "castrum" est percé de quatre portes, dont l’une, la "porta Navigera", laisse passer les bateaux vers la Garonne. "L'enceinte carrée de ses murailles élève si haut ses tours superbes que leur sommet aérien perce les nues. On admire au dedans les rues qui se croisent, l'alignement des maisons et la largeur des places fidèles à leur nom ; puis les portes qui répondent en droite ligne aux carrefours," écrit Ausone, qui y voit le jour en 310. Avant de devenir le précepteur de Gratien, fils de l'empereur Valentinien, puis préfet des Gaules et consul, ce célèbre lettré et politicien est élève, grammairien (professeur de lettres), puis rhéteur (professeur de rhétorique) à l’université de Burdigala, fondée en 286.Le rayonnement de cette nouvelle institution attire des lettrés du nord de la Gaule, de Syracuse (actuelle Sicile) ou d’Athènes (Grèce).

En 333, l’Itinerarium Burdigalense, plus ancien témoignage connu d’un chrétien d’Occident en Terre sainte, est rédigé par un pèlerin parti de Burdigala pour Jérusalem. Le christianisme se répand, la conversion de grands personnages comme Ausone, Paulin de Nole et   Sulpice Sévère en témoigne. L’église-cathédrale dédiée à Saint-Etienne est édifiée au cours du 4e siècle.

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Le Vase de Soissons


Clovis et le vase de Soissons
Le vase de Soissons est un objet précieux, sujet du récit d'un événement à caractère historique, qui se serait déroulé après la bataille de Soissons en 486, et rapporté au cours de la deuxième moitié du vie siècle par Grégoire de Tours, près d'un siècle après les faits.
Il n’y a sans doute pas d’anecdote Franque plus célèbre que celle du vase de Soissons et les manuels scolaires de la Troisième Républiquecatholiques aussi bien que laïques, l’ont beaucoup illustrée.

L’histoire du vase de Soissons selon Grégoire de Tours

L’anecdote du vase de Soissons est contée par Grégoire de Tours au livre II, chapitre 27 de l’Histoire des Francs.
Il la situe vers l’an 486, au cours de la guerre livrée par Clovis Ier, roi des Francs saliens au Romain Syagrius et peu de temps après la prise de Soissons sa capitale. « En ce temps-là, écrit Grégoire, beaucoup d’églises furent pillées par l’armée de Clovis parce qu’il était encore enfoncé dans les erreurs du fanatisme » (qui a erat ille adhuc fanaticis erroribus involutus).
C’est ainsi que les soldats enlevèrent d'un édifice religieux situé dans le diocèse de Reims, avec d’autres ornements liturgiques, un vase liturgique, probablement en pierre d'agate, d’une taille et d’une beauté extraordinaires. L’évêque de l'église (Remi de Reims selon des sources anciennes) envoya un émissaire à Clovis pour lui demander qu’à défaut des autres prises il lui restituât au moins cet objet auquel il tenait précieusement. Le roi invita l’homme à le suivre jusqu’à Soissons où devait avoir lieu le partage du butin en l’assurant que dès que le vase lui serait échu, il donnerait satisfaction à l’évêque.
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Ainsi as-tu fait au vase à Soissons !
C’est donc à Soissons, la ville qui vient d’être prise et dont Clovis paraît déjà avoir fait sinon sa capitale du moins son camp principal, que se joue la scène centrale. L’armée est rassemblée autour du butin amoncelé. Le roi demande aux « très valeureux guerriers » de lui céder le vase en plus de sa part.

Les hommes de bon sens (illi quorum erat mens sanior) lui répondent : « Tout ce que nous voyons ici est à toi, glorieux roi, et nous sommes nous-mêmes soumis à ton autorité (nos ipsi tuo sumus dominio subjugati). Agis maintenant comme il te plaira, personne ne peut te résister. » Mais, tout le monde ayant parlé, un soldat homme léger, envieux et impulsif (levis, invidus ac facilis) à la stupéfaction générale, frappe le vase de sa hache en s’écriant : « Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment ! »

Clovis avala l’affront, nous dit Grégoire, mais « garda sa blessure cachée dans son cœur ». L’évêque récupéra quand même son vase, brisé ou cabossé.
Au bout de l’année, ayant convoqué à nouveau l’armée au Champ de Mars, Clovis, passant ses guerriers en revue, reconnut le soldat insolent. Constatant que sa tenue et ses armes laissaient à désirer, il les lui prit et les jeta à terre. Le soldat se baissa pour les ramasser et Clovis en profita pour lui briser le crâne d’un coup de francisque, disant :
« Ainsi as-tu fait au vase à Soissons ! »
La version la plus populaire retenue par les ouvrages scolaires de la IIIe République étant :
«  Souviens-toi du vase de Soissons ! »

Historicité et exemplarité

Grégoire de Tours n’a certainement pas inventé l’anecdote du vase, elle devait circuler dans les milieux ecclésiastiques de son temps. Mais il lui applique ses procédés de stylisation habituels pour en faire une histoire édifiante.
D'après Godefroid Kurth, « Il n’y manque que l’élément merveilleux pour le classer dans la catégorie des histoires en l’honneur des saints ». Mais l’historien belge, ne reconnaissant cependant dans ce récit aucun des critères qui lui semblaient signer une origine populaire, accepte son historicité ; il suggérait même que la source originale pourrait être la Vita perdue de saint Remi que Grégoire affirme par ailleurs avoir eue sous les yeux et que le récit pourrait ainsi remonter à un témoin proche et peut-être oculaire de l’évènement.
K. F. Werner souligne, quant à lui, l’« analogie curieuse des deux actes » — le coup de hache qui brise le vase et le coup de hache qui fracasse la tête du soldat procédé littéraire qui plaiderait « pour une histoire inventée ».
Michel Rouche, dans sa biographie de Clovis, commente « La véritable histoire du vase de Soissons » sans remettre en cause son historicité.

Louis Halphen, dans un article qui fut longtemps un classique, avait déjà remarqué que le châtiment du soldat, intervenant un an après le crime, pouvait être rapproché d’un thème hagiographique qui se rencontre ailleurs dans Grégoire : dans les Miracles de saint Julien, un comte qui a extorqué aux prêtres de Brioude trente pièces d’or pour rançon d’un de leurs serviteurs injustement emprisonné, meurt subitement au bout de l’an :

Ailleurs, un voleur qui a emporté les vitres précieuses de l’église d’Yzeures-sur-Creuse, meurt misérablement, lui aussi au bout d’une année. Comme le soldat de Clovis, ces détenteurs injustes de biens d’église paraissent d’abord pouvoir jouir du bien mal acquis, avant de succomber à la vengeance d’un saint lésé lorsqu’arrive l’anniversaire de leur méfait.

Tout se passe comme si Clovis, tout païen qu’il soit, prenait modèle sur ces vengeances célestes où se faisait leur instrument. « Moralité, concluait Godefroid Kurth, que les barbares y regardent à deux fois avant de s’opposer à ce que justice soit rendue à un évêque et à son église ».

Dans l’Histoire des Francs, l’anecdote du vase apparaît à sa place chronologique, elle vient aussi, pourrait-on dire, à sa place idéologique. Si l’on suit le plan hagiographique de la Vie de Clovis tel que le propose Martin Heinzelmann celle-ci s’ouvre par une annonce messianique de sa naissance, puis se succèdent les faits saillants de sa vie païenne : la victoire sur Syagrius « qui n’eut pas peur de résister », l’épisode du vase qui nous occupe, le mariage avec Clotilde, les doutes qui assaillent le roi à la mort du petit Ingomer. Chacune de ces étapes met en évidence la progression du roi vers le salut et le révèle, par touches successives, comme un instrument de Dieu.
Au stade du vase, la stylisation de Grégoire semble viser un double but : opposer vigoureusement le Clovis païen qui pille les églises au Clovis converti qui interdit à ses troupes de rien prendre de ce qui leur appartient, ne serait-ce que du fourrage pour les chevaux. Mais en même temps, ce Clovis encore plongé dans le « fanatisme » se distingue déjà de ses guerriers par son respect des clercs : c’est un signe avant-coureur certain de sa conversion. C’est ainsi que, selon Franck Collard, l’histoire était déjà comprise à la fin du Moyen Âge dans la tradition historiographique de Saint-Denis.

Le vase de Soissons et l’évêque

Saint Rémi évêque de Reims demandant à Clovis la restitution du vase de Soissons.
Rien dans le texte de Grégoire ne permet d’identifier l’église et l’évêque en question. Tout au plus le contexte de la guerre contre Syagrius et le fait que le butin est partagé à Soissons les situent-ils avec toute vraisemblance dans l’ancien « domaine gallo-romain », au nord de la Seine. Au siècle suivant, le Pseudo-Frédégaire insère l’histoire dans sa chronique ; elle a d’évidence sa source dans les Dix Livres d’Histoirede Grégoire, mais l’auteur y introduit une altération importante, l’évêque n’envoie plus un messager mais vient lui-même supplier Clovis de lui rendre le vase – et surtout cet évêque a désormais un nom : c’est Remi, évêque de Reims, celui-là même qui a salué Clovis lors de sa prise de pouvoir et qui, dix ou douze ans plus tard, l’a baptisé dans sa cathédrale.
Le Liber Historiæ imite le silence de Grégoire quant au nom de l'évêque.
La tradition du récit a repris le nom de Remi comme étant l'évêque.
Nous avons conservé le testament de saint Remi. L’évêque y lègue « un vase d’argent de dix-huit livres » à l’église de Laon après l’avoir refondu pour en faire « des patènes et des calices ». Puis il poursuit : « Quant à l’autre vase d’argent qu’a daigné me donner le seigneur roi Clovis d’illustre mémoire que j’ai reçu dans la fontaine sacrée du baptême pour que j’en fasse ce que je voulais, toi, mon héritière l’église susdite, j’ordonne qu’on en fabrique un encensoir et un calice gravé de représentations, ce que j’en aurais fait d’ailleurs si j’en avais eu le temps durant ma vie… » Son neveu Loup, lui aussi évêque, est chargé de l’exécution de ce vœu.

Le vase de Soissons et les coutumes militaires

L’histoire du vase de Soissons a un autre intérêt : elle constitue un document rare, bien que fort stylisé, sur la vie militaire des armées franques et, à ce titre, elle a récemment retenu l’attention des historiens les plus « romanistes » de l’époque franque.
Sous l’Empire romain, les militaires touchaient régulièrement une solde et une part de butin que leurs chefs leur redistribuaient selon leur grade, leur ancienneté ou d’autres critères. Dans les armées du Bas-Empire qui n’existaient plus que par leurs corps d’auxiliaires barbares, les règles ont sûrement dû s’adapter et, dans bien des cas, se négocier. En fin de compte, le code Théodosien contient une loi de Valentinien III, datant de l’an 440, qui concerne apparemment des « soldats » fédérés « qui doivent garder notre province et leurs propres biens » et dans laquelle l’empereur décrète : « Quel que soit ce qu’un vainqueur prend à l’ennemi, il lui appartient de plein droit ». Ce texte qui « privatise » le pillage et couvre d’un pudique manteau juridique un désordre qu’on ne pouvait plus empêcher a sûrement été connu des soldats intéressés (ces « barrack room lawyers », comme dit Bachrach) et tout aussi sûrement peu apprécié des derniers généraux romains… Clovis – qui est de ceux-ci aurait, par son autorité, maintenu dans son armée un usage létique de « collectivisation » de l’ensemble du butin et de son partage intégral par les sortes. Les Wisigoths connaissaient apparemment un usage identique qui autorisait le roi à prélever lors du partage un septième du tout…
                                                                       Bernard Palissy, notre grand homme…


                                                                                   
A une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de la Bigotie se niche le très beau village médiéval de Saint Avit, à dire vrai plus proche d’un hameau que d’un village, mais là n’est pas le propos.
Ce qui nous intéresse ici, est que Saint Avit est réputé être le lieu de naissance d’un grand homme de la Renaissance française, Bernard Palissy, né au tout début du XVIème siècle, aux alentours de 1510.
D’origine modeste et autodidacte, n’ayant jamais étudié qu’à travers les livres «du ciel et de la terre», Bernard Palissy est surtout resté dans les mémoires comme le découvreur, tout autant fou que génial, du secret des émaux jaspés. Invention à laquelle il consacra 20 ans de sa vie, de 1536 à 1556, et dont l’histoire a retenu ce qui est devenu un de ses faits d’arme,  un Palissy ruiné, brûlant ses meubles et son plancher pour alimenter son four et parvenir au terme de sa recherche. Une image colportée par les manuels d’histoire sur plusieurs générations.
Devenu le protégé du connétable Anne de Montmorency, pour qui il élabora un projet de grotte rustique, il devint céramiste au service de la cour, et obtient, en 1563, le titre d’“inventeur des rustiques figulines du roi “. A partir de 1565 il travaille pour la grotte du Jardin des Tuileries commandée par Catherine de Médicis.
Mais Palissy est loin de n’être qu’un céramiste.  Arpenteur, géologue, précurseur de la paléontologie par ses observations sur les fossiles, Palissy est aussi un écrivain : ses textes comptent parmi les sommets de l’anti-Renaissance expérimentale, alchimique et maniériste.
Il est aussi un fervent  huguenot, religion qui lui valut plusieurs séjours en prison mais à  laquelle il resta attaché jusqu’à sa mort en en 1589 ou 90 à la Bastille.
Dans la « Recette véritable », certainement écrite en prison (1563), Palissy s’affirme comme l’un des précurseurs du roman autobiographique, un visionnaire de la trempe de Rabelais.
On y découvre un Palissy écologiste qui supplie qu’on cesse d’« avorter la terre » mais aussi l’inventeur d’un « jardin délectable ». Un « autant beau jardin qu’il en fut jamais sous le ciel, hors-mi le jardin de Paradis terrestre », décrit de bout en bout, avec ses « cabinets rustiques », ses cavernes factices, ses bosquets sculptés, ses mousses feintes, ses girouettes musicales qui exhorte les autres à mieux se comporter avec la flore et la faune rampante qu’il adore.
Au XVIème siècle il fait partie des intellectuels et les autres qui prennent fait et cause pour la forêt mais il fut le seul à parler les autres l’écoutèrent mais en pure perte. Ils ne firent rien pour que les choses s’améliorent. Bernard Palissy, réclamait que des mesures soient prise @ “C’est disait-il non une faute mais une malédiction et un malheur à toute la France, parce qu’après que tous les bois seront coupés, il faut que les arts cessent et que les artisans s’en aillent paître l’herbe, comme Nabuchodonosor.“ 
Bernard de Palissy serait-il, comme nous le suggère Michel Racine à l’instar de Gaston Bachelard, l’un des premiers paysagistes et urbanistes de France ?



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Bernard Palissy, probablement né à Saint-Avit (hameau de Lacapelle-Biron) ou à Agen (d'après Louis Audiat) vers 1510 et mort à Paris, à la Bastille en 1589 ou 1590, est un potierémailleurpeintreartisan verrierécrivain et savant français. Il appartient à l'École française de la Renaissance.
La majeure partie de son œuvre est exposée au musée national de la Renaissance du château d'Écouen.


Plat rustique aux reptiles et écrevisses, Bernard Palissy, 1550.
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Autodidacte issu d'une famille modeste son père était peintre sur verre il se vantait de ne parler « ni grec, ni latin ».
En 1539, après avoir appris le métier de son père et voyagé, il s'établit à Saintes, se marie, et entame ses célèbres recherches sur l'émail blanc, qu'il arrive à mettre au point progressivement à partir de 1545.
En 1546, il se convertit au protestantisme. Protégé successivement par la famille de Pons, par Michelle de Saubonne, puis Antoinette d'Aubeterre, dames de Soubise, il se lie avec le prêcheur Philibert Hamelin. En 1548, il devient le protégé du connétable Anne de Montmorency qu'il suit à Ecouen.
Vers 1555, il séjourne à Fontenay-le-Comte et se lie avec le sénéchal Michel Tiraqueau, fils du poète.
En 1557, il réside de nouveau à Saintes, où il a pour pasteur Charles de Clermont, dit La Fontaine ; ce dernier, qui succédait à Philibert Hamelin, pasteur formé à Genève, allait devenir le premier pasteur de Marennes.
En 1559, l'édit contre les protestants, signé à Écouen par Henri II, auquel Palissy avait offert de nombreuses œuvres, le mène en prison à Saintes. Son incarcération soulève une vague de protestations, alliant Louis Ier de Bourbon-Condé, le seigneur Guy de Chabot, baron de Jarnac, Antoine de Pons, le comte de la Rochefoucaud, François III.
En 1563, il est transféré à Bordeaux et son atelier est profané ; il est sauvé de la prison par l'action du connétable de Montmorency, son protecteur, qui présente promptement un placet à la Reine-mère, et obtient du Roi l'ordre de lui rendre la liberté. Sans lui, Palissy ne serait sorti de prison que pour marcher au supplice. La même année, il fait imprimer sa Recepte véritable à La Rochelle.
À partir de fin 1566 il travaille à la réalisation d'une « grotte rustique » à Paris, d'abord pour le Connétable, puis pour Catherine de Médicis, aux Tuileries. Deux de ses fils l'aident dans cette œuvre.
En 1572, protégé de Catherine de Médicis, il ne survit à la Saint-Barthélemy qu'en se réfugiant à Sedan. De retour à Paris en 1574, il y donne l'année suivante des cours scientifiques et fait placarder des affiches à tous les carrefours pour annoncer leur commencement au Carême. Ses conférences portent sur les eaux et les fontaines, les métaux, contre l'alchimie, contre l'or potable recommandé par Roch le Baillif, pour l'antimoine, à propos de l'arc-en-ciel. Il a alors pour disciple Guy Patin.
En décembre 1586 il est arrêté comme huguenot, sur ordre de la Ligue et condamné au bannissement en juin 1587, mais il reste à Paris.
Arrêté à nouveau en mai 1588, il est condamné à mort, va en appel et voit sa peine commuée en prison à vie. Emprisonné d'abord à la Conciergerie, il meurt à la Bastille en 1589 (ou 1590 ?), « de faim, de froid et de mauvais traitements ».
Il était marié et père de six enfants, trois garçons et trois filles.
Céramiste
À partir de 1530, cet autodidacte étudie la technique de cuisson des émaux. « Peintre sur verre et faïence », un métier appris auprès de son père, il compose de nombreux vitraux.
La découverte d'une coupe de céramique émaillée, d'un superbe blanc, dans la collection d'un grand seigneur, lui cause une telle surprise qu'il décide de découvrir le secret de sa fabrication. Certains historiens ont supposé que cette pièce de céramique blanche était une majolique italienne. Cette supposition ne résiste cependant pas à un examen approfondi car les faïences à couverte stannifère blanche étaient largement diffusées à l'époque de Palissy par les centres potiers d'Espagne, des Pays-Bas et même du Sud de la France, et Palissy, qui avait déjà voyagé lors de son tour de France de compagnon vitrier, en avait assurément déjà rencontré des exemplaires.

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Plus probablement, Palissy avait trouvé une pièce de porcelaine chinoise, déjà fort prisée par les amateurs de belles choses. Ignorant sa nature, sa composition et ses procédés de fabrication, il va alors s'acharner à percer le secret de la composition de cet émail blanc qui, disait-on, était la source des couleurs.

Dans les poteries proches de La Chapelle-des-Pots, il acquiert les bases de la poterie traditionnelle saintongeaise. De 1536 à 1556, il consacre vingt ans de sa vie à tenter de reproduire la glaçure de la coupe qu'il avait vue ; qui ne connaît l'histoire de Palissy, à court de bois, brûlant ses tables et son plancher pour y parvenir ?

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C'est en 1555, après une vingtaine d'années d'épreuves physiques et morales, endurant les reproches de sa femme et les moqueries de ses voisins, qu'il peut couvrir ses poteries d'un émail jaspé : le seul qui fasse le vrai mérite de ses ouvrages de terre.

S'il échoue cependant à découvrir le secret de la porcelaine chinoise, il innove en adaptant à la céramique le goût des grottes importé d'Italie vers le milieu du xvie siècle. Ses pièces les plus connues sont des vases, statuettes, bassins, plats, ustensiles divers qu'il nomme ses rustiques figulines. Ces céramiques, évolution décorative de la céramique vernissée populaire, incluent des fruits, des feuilles ou des reptiles dans leurs décors naturalistes en relief. Elles resteront définitivement associées à son nom.

Ces travaux ont déjà attiré localement l'attention quand, en 1548, le connétable Anne de Montmorency est envoyé en Saintonge pour mater une révolte contre la gabelle.
Découvrant les talents de Palissy, Anne de Montmorency, grand esthète, le fait travailler à la décoration du château d'Écouen, en cours de construction, et le protège comme de nombreux autres artistes tels que Jean Goujon et Masseot Abaquesne.
Œuvre céramique
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Bassin « rustique », musée du Louvre, Paris. Une pièce semblable est conservée au château d'Écouen.
Vaisselle

·       Bassin « rustique » orné d'un médaillon représentant Diane et Callisto et Proserpine et Pluton. Atelier de Bernard Palissy (1560 env.).

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·       Récipient : L'Enfance de Bacchus (1580 env.).
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·       Le Christ lavant les pieds de Simon Pierre (1580 env.).
Sculptures (à partir de 1580 env.)
·       Porte-lumière représentant un jeune homme en buste.
·       Porte-lumière en forme de chimère.

Tous les objets appartenant à l’atelier parisien de Palissy ont été déposés en 1987 au château d'Écouen, afin qu’un inventaire complet en soit établi avant leur présentation au public dans une des salles du château.
Homme de science
Tout au long de ces persécutions, il subsiste grâce à son activité d'arpenteur-géomètre. Il effectue notamment le relevé des marais salants de Saintonge en 1543 et dessine le parc du château de Troissereux.
Bernard Palissy posséda un cabinet de curiosités qu’il mentionne dans sa dédicace au "Sire Anthoine de Ponts" au début de Discours admirables de la nature des eaux et fontaines ... (1580): il l’avait constitué afin de réunir des preuves des faits qu’il défendait au sujet notamment des fossiles, qui étaient, selon lui, des débris d’animaux. On peut noter aussi qu’il oppose son approche en contact direct avec la réalité étudiée à celle des « philosophes » reconnus qui trouvaient leur science dans des livres écrits en latin9.
Plus loin, il indique avoir pratiqué, pour faire avancer la science, une méthode par débat contradictoire : il avait invité dans son cabinet les scientifiques les plus prestigieux, et les avait même poussés à lui fournir des contre-arguments en leur faisant payer l'entrée !
Enfin, il forme le vœu que les livres scientifiques soient rédigés en français ou traduits en français pour être plus accessibles11.
Écrits
·       Architecture et ordonnance de la grotte rustique de Monseigneur le duc de Montmorency, 1562. Il est probable que cette grotte, ébauchée, ne fut jamais terminée.
·       Discours admirable de la nature des eaux et fontaines tant naturelles qu'artificielles, Paris, 1580. Ce mémoire sera reconnu comme pertinent quant au cycle de l'eau et de l'alimentation des sources par les pluies.
·       Dans L’Art de terre, il consigne sa longue lutte pour la fabrication d'un émail français (les Italiens maîtrisant déjà parfaitement ce savoir-faire) sans pourtant ne dévoiler rien de sa technique…
·       Il travaille également au rôle des sels minéraux dans la vie végétale et à l'étude des coquilles fossiles (plusieurs ouvrages sur les fossiles).
Postérité
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Cruche, 1580-1600, suiveur de Bernard Palissy, Victoria and Albert Museum. Cette pièce spectaculaire, attribuée initialement à Palissy, fut acquise par le musée en 1860, au moment où l'engouement pour l'artiste atteignait des sommets.
Sa vie géniale et tumultueuse est à l'origine d'un véritable « mythe palisséen ». Les Lumières et les révolutionnaires verront en lui le type même « du génie persécuté par l'Église ».
Si Palissy est mentionné dans de nombreux documents du xvie siècle, aucun de ses confrères, scientifiques et artisans, n'a formulé un quelconque avis sur son travail. Pourtant, sa légende naît presque dès sa disparition et est dramatisée par des chroniqueurs contemporains aussi éminents qu'Agrippa d'Aubigné.
plat de poissons par Auguste Chauvigné (1829-1904), Tours. Faïence émaillée, exposée au musée des arts décoratifs de Paris
Postérité du style Palissy : plat de poissons par Auguste Chauvigné (1829-1904), Tours. Faïence émaillée, musée des arts décoratifs de Paris.
Au xviie siècle, Palissy est connu comme le « paysan du Saintonge » et ses connaissances en hydrologie ou en agriculturesemblent surpasser celles des savants de l'époque. Ses écrits sont cependant censurés.
Il faut attendre le xviiie siècle pour les voir réédités, loin de faiblir, cet engouement va en augmentant; ainsi, en 1777Barthélemy Faujas de Saint-Fond, géologue et volcanologue, publia les Œuvres de Bernard Palissy, revues sur les exemplaires de la Bibliothèque du Roi.
Au xixe siècle, il inspire à Balzac la figure de Balthazar Claësdans La Recherche de l'absolu. Le xixe siècle donne à Palissy une dimension imposante et amorce même la naissance d’un véritable culte. Son art connaît un prodigieux regain d’intérêt à travers ses imitateurs tels que Charles Avisseau et Auguste Chauvigné à Tours, Georges Pull à Paris, Alfred Renoleau à Angoulême, et par l’intérêt des grands collectionneurs européens.
À l'étranger de nombreuses productions s'inspirent de son style naturaliste exubérant, comme les céramiques d'António Alves Cunha (1856-1941) à Caldas da Rainha (Portugal).
À titre d'exemple la collection du baron de La Villestreux comprenait alors un « plat à reptiles » ovale à décor vert sur fond jaspé (lithographie couleurs de Lemercier, s.d. - arch. pers.) à rapprocher du plat daté de 1550 et du bassinreproduits sur cette page.
Réparations, copies et contrefaçons[modifier | modifier le code]
« La renommée des œuvres de Palissy leur fit subir l'imitation et la contrefaçon, d'autant plus que les formes ainsi que les matrices originales, à l'aide desquelles les fils et successeurs de l'inventeur continuèrent à travailler, s'usèrent et donnèrent des exemplaires empâtés (...) les imitations se continuent pendant tout le dix-septième siècle, pour reprendre au dix-neuvième (... ). À l'époque où les Palissy furent recherchés, des artisans improvisés réparateurs modelèrent des cols, des anses et des pieds dans (sa) manière, pour remettre à neuf de nombreuses pièces authentiques, sans se rendre compte que les tons dont ils couvraient les parties réparées étaient, pour un grand nombre, de pure fantaisie, Palissy n'ayant guère employé que quatre tons : le bleu de cobalt, le vert de cuivre, le violet de manganèse et le jaune de fer. Pull l'imita d'une façon tellement remarquable que ses premières copies furent vendues à des prix très élevés comme fayences originales (...). Le père Porthiot était le plus célèbre vieillisseur de céramique française et étrangère; il imitait admirablement les Palissy et avait en outre vieilli plus de quatre mille assiettes, vases, etc. Sa fortune fut estimée à plus de 300 000 francs12. »
En 2009, la figure de Palissy est évoquée par les personnages du roman de la romancière britannique A. S. ByattThe Children's Book.
Le moindre fragment de poterie vernissée retrouvé quelque part en France lui est aussitôt attribué, mais ces attributions abusives sont remises en cause par la critique contemporaine[réf. nécessaire].
Au xxe siècle, le « style Palissy » s’adapte même, à partir de 1920, aux tendances contemporaines : Art nouveau et Art déco.
La Base Palissybase de données sur le patrimoine mobilier de la France, créée en 1989, porte son nom.
Hommages
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Statue de Bernard Palissy, square Félix-Desquelles (Paris).
Une douzaine d'établissements portent le nom de Bernard Palissy :
·       École élémentaire publique Bernard-Palissy, Joinville-le-Pont
·       Collège Bernard-Palissy, Paris
·       École Bernard-Palissy, Mantes-la-Jolie
·       Lycée professionnel Bernard-Palissy, Maromme
·       Groupe scolaire Bernard-Palissy, La Rochelle
·       École primaire publique Bernard-Palissy, Malitorne-sur-Sarthe
·       École maternelle publique Bernard-Palissy, Aubagne
·       Lycée Bernard-Palissy, Gien
·       Lycée général Bernard-Palissy, Saint-Léonard-de-Noblat
·       Lycée Bernard-PalissyAgen
Une rue porte son nom dans le 6e arrondissement de Paris.
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Bassin en forme de nacelle, Fin du XVIe siècle, Terre cuite à glaçure plombifère de grand feu, musée des beaux-arts de Lyon
·       Charente : Angoulême : musée des beaux-arts
·       Charente-Maritime :
o   Saintes : musées Dupuy-Cestreau et du Présidial
o   La Rochelle : musée du Protestantisme
·       Deux-Sèvres :
o   Parthenay : musée Georges-Turpin
·       Paris : Louvre et Petit Palais
·       Lyon : musée des beaux-arts
·       Val-d'Oise : 95440, château d'Écouen
·       Le musée Bernard-Palissy de Saint-Avit, hameau entre Gévaudan et Lacapelle-Biron dans la vallée de la Lede, au nord du département de Lot-et-Garonne13. La tradition orale déclare ce lieu comme étant le berceau natal de Bernard Palissy.
·       Haute-Vienne : Limoges : musée national de la porcelaine Adrien-Débouché (fragments de la grotte des tuileries, plats aux rustiqueDébouchénes, plats de l'école de Palissy)
·       Béziers : musée de la Céramique, collection Christine-Vienne
Notes et références[modifier | modifier le code]
1.               Notice autorité de la BNF [archive]. Une erreur, selon Louis Audiat, le fait naître au lieu-dit Saint-Avit près de Lacapelle-Biron(Lot-et-Garonne) [lire en ligne [archive] (page consultée le 01/02/2012)].
2.               Louis Audiat [archive]
4.               F. de Vaux-de-Fol étier, Histoire d'Aunis et de Saintonge, Prince Néguev, 2000, p. 66.
5.               Bernard Palissy :Les œuvres de Bernard Palissy publiées d'après les textes originaux. [archive], p. XV.
6.               Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux [archive]p. 350.
7.               La révolte des Patauds. Source : Paul Leenhardt, Nouvelles de la Cause, no 462, avril-mai-juin 2010.
8.               Œuvres complètes avec des notes et une notice historique par P. A. Cap, Paris: Duboc het et Cie, 1844, p. 130 :
9.              Lettre manuscrite de feu Bernard Palissy quelques temps avant sa mort.
“Tels des livres pernicieux, des alchimistes qui m'ont causé des problèmes. J’ai dû gratter la terre, pendant quarante ans, et fouiller ses entrailles.“ A un an de connaitre les choses qu’elles produisent, et par quel moyen, j’ai trouvé grâce devant Dieu. Il m’a fait connaitre des secrets qui ont été jusqu’ à présent inconnus des hommes, voire des plus grands savants. On pourra les découvrir dans mes écrits contenus en ce lieu, Je sais bien que d’aucun se moqueront, en disant qu’il est impossible qu’un homme destitué de la langue Latine puisse avoir intelligence des choses naturelles. Ils diront que c’est à moi d’avoir une grande témérité d’écrire contre l'opinion ou tant de philosophes fameux et anciens, ont écrit des effets naturels, et remplis toute la terre de sagesse. Je sais aussi qu’autres jugeront selon l'extérieur, disant que je ne suis qu'un pauvre artisan. Par de tels propos, ils penseront rendre ridicules mes écrits. A la vérité il y a des choses en mon livre qui seront difficiles à faire croire aux ignorants. Nonobstant toutes ces considérations, j’ai poursuivi mon entreprise, et pour couper court à toutes calomnies et embuches, j’ai dressé dans un cabinet dans lequel j’ai mis plusieurs choses admirables et monstrueuses, que j’ai tiré de la matrice de la terre, lesquelles sont des témoignages certains et prouvent ce que je dis. Il ne se trouvera aucun homme qui ne soit contraint de se confesser à des yeux véritables, quand il aura vu les choses que j’ai préparées. Je veux faire passer les idiots tous ceux qui ne voudront rendre foi et honneur à mes écrits. S'il venait d’aventure à quelques grosses têtes, voulant ignorer les preuves mises en mon cabinet, je ne demanderais d’autres jugements que le vôtre, lequel sera suffisant pour convaincre et renverser toutes les opinions de ceux qui voudraient me contredire ou me discréditer. »
10.       Voir son dialogue entre Théorique et Pratique :
11.       "Théorique où est ce que tu as trouvé cela pour écrire, ou bien di moi en quelle école as-tu été, où tu puisses avoir entendu ce que tu dis?
12.       Pratique je n’ai point eu d’autre livre que le ciel et la terre, lequel est connu de tous, et il est donné a tous de connaitre et lire ce beau livre." Ibid, p. 263-4
13.       "...Je m’avisais de faire mettre des affiches aux carrefours de Paris, afin d’assembler les docteurs médecins et autres, auxquels ie promettais montrer en trois leçons tout ce que j’avais connu des fontaines, pierres, métaux et autres natures. Et afin qu’il ne s’y trouva que des plus docteurs et des plus curieux, j’ai mis en mes affiches que nul ni endroits qui ne se bailla un écu à l’entrée des dites leçons, et cela en faisais-je partie pour voir si par le moyen de mes auditeurs je pourrais tirer quelques contradictions, qui eut plus d’assurance de vérité que non pas les preuves que je mettais en avant: sachant bien que si Je mentais, ils y en auraient des Grecs et Latins qui me résisteraient en face, et qui ne m'épargneraient point ..." ibid., p. 269
14.       "Or J’ai vu autrefois un livre que Cardon avait fait imprimer que des subtilités, où il traite de la cause pourquoi il se trouve grand nombre de coquilles pétrifiées jusqu’ au sommet des montagnes et même dans les rochers: Je fus fort aise de voir une faute si lourde pour avoir occasion de contredire un homme tant estimé : d'autre côté j’étais fâché de ce que les livres des autres philosophes n’étaient traduits en Français, comme celui-là , pour voir si d'aventure j’eusse pu le contredire comme je contredis à Cardan sur le fait des coquilles pétrifiées." Ibid, p. 272
15.       Édouard Rouveyre Les Fayences de Bernard Palissy, dans Analyse et compréhension des œuvres et objets d'art...etc., (Paris, Rey, 1925, pp. 25 à 56, ill.)
16.       Luc Desbenoit, « L'inconnu de Saint-Avit », Télérama, no 2380, 23 août 1995, p. 24-25.
Voir aussi
Bibliographie
Articles
·       Jules Momméja, Bernard Palissy agenais, p. 481-509, Revue de l'Agenais, année 1908, tome 35 (lire en ligne) [archive]
·       Philippe LauzunNouveaux documents précis sur le lieu d'origine de Bernard Palissy, p. 374-376, Revue de l'Agenais, 1913, tome 40 (lire en ligne) [archive]
·       Docteur Capdeville, Bernard Palissy hydrologue, p. 30-36, Revue de l'Agenais, année 1923, tome 50 (lire en ligne) [archive]
·       (en + fr) Jean-Claude Plaziat, « Bernard Palissy (1510-1590), près de trois siècles de malentendus de la part des géologues qu'il convient de dissiper à l'occasion de son 500e anniversaire », Travaux du Comité français d'Histoire de la géologieComité français d'histoire de la géologie, t. 24,‎ 2010 (lire en ligne [archive] [PDF], consulté le6 mai 2019).
·        
Ouvrages modernes
·       M.-J. Ballot, La Céramique française au musée du Louvre : Bernard Palissy et les fabriques du xvie siècle » (Paris, 1924);
·       M. Latier, Faïences et faïenciers d’Angoulême de 1748 à 1914 (Bordeaux, 1971);
·       A. Gibbon, Céramiques de Bernard Palissy (1986);
·       M. Thauré, « Bernard Palissy. Le savant derrière le mythe » in Aventures scientifiques. Savants en Poitou-Charentes du xvie au xxe siècle (Poitiers, Les éditions de l’Actualité Poitou-Charentes, 1995, p. 160-- 1 -171(ISBN 2-911320-00-X));
·       L. Amico, À la recherche du paradis terrestre ; Bernard Palissy et ses continuateurs, (Paris, 1996);
·       M. Lecoq, « Le Jardin de la Sagesse de Bernard Palissy » in Histoire des jardins, de la Renaissance à nos jours (Paris (Milan), Flammarion (Electra), 2002 (1990), p. 65–73
·       Jean-Pierre Poirier, Bernard Palissy : Le Secret des émaux (Pygmalion, 2008); (ISBN 2756400874)
·       Christine Viennet et Paul StarostaBernard Palissy et ses suiveurs du xvie siècle à nos jours, Éditions Faton, 2010(ISBN 978-2878441321) ;
·        
Ouvrages anciens 
·      Agrippa d'AubignéHistoire universelle (1616);
·      Samuel Smiles, Self-Help(Londres, 1859);
·      B. Fillon, L’Art de terre chez les Poitevins (Niort, Clouzot, 1864);
·      Bernard Palissy, Discours admirables (rééd. 1961);
·      Louis Audia, Bernard Palissy [archive], 1868
·      Désiré Leroux, La Vie de Bernard Palissy, Honoré Champion, Paris, 1927

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