Epiphanie 2009 Première Partie










Origine de la fève et de la galette.


La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. C'est une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins.


Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d'une fève. Si la tradition est d'origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette.


Celui qui trouvera la fève sera couronné roi ... et choisira sa reine.


En Angleterre, comme en Bourgogne, anciennement, on préférait former un couple "d'occasion" en mettant dans la galette une fève et un petit pois.

La part du pauvre

La première part est toujours la "part du pauvre", la "part de Dieu et de la Vierge" et elle était désignée par le plus jeune enfant de la famille.


Il y avait aussi la part des absents, le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du roi, le pêcheur qui n'était pas rentrés.


La part était rangée dans la huche jusqu'à leur retour, une façon tendre de dire "on a pensé à vous". S'il se gardait longtemps, sans s'émietter et sans moisir, c'était un bon présage.

Les coutumes françaises

En Franche-Comté, les enfants se déguisaient en Roi mage et portait ceinture dorée sur une chemise constellée d'étoiles. Ils allaient de porte en porte en chantant et en agitant des sonnettes réclamer leur part.


Les filles à marier ne manquaient pas le soir d'adresser une prière :

Afin de voir en mon dormant
Celui que j'épouserai de mon vivant"


En Basse Bretagne, c'est un pauvre tirant un cheval orné de buis et de laurier qui s'arrête de porte en porte pour recueillir la part des pauvres.


En Franche-Comté, c'est la galette de Goumeau qui peut peser jusqu'à 150 kilos qu'on appelle aussi galette de goumeau bisontine, galette des rois ou papet. Faite de pâte briochée, on la retrouve chez tous les boulangers pâtissiers bisontins et quelques autres du département du Doubs.

La galette des rois, toute de pâte feuilletée, dans laquelle on glisse une fève symbolise la haute cuisine française.


Au Québec,la coutume est reprise avec ardeur.

Coutumes à travers le monde

En Espagne
En Espagne, le "Jour des 3 Rois" est un jour férié. On en profite pour échanger les cadeaux de Noël à cette date et non pas à Noel puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent 12 nuits après la naissance de l'enfant Jésus, des présents.

La veille, des carrosses paradent dans les rues. On lance fruits confits et bonbons, prémices du lendemain.

Pour cette occasion, on confectionne un pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et d'orange, brandy et eau de fleur d'oranger, décoré de fruits confits et d'amandes effilées.

On y glisse une pièce d'argent, une figurine de porcelaine ou un haricot sec. 


En Italie 

En Italie, au sud principalement, plus loin des traditions du nord de l'Europe, l'ambiance est tout autre.

La fée bienfaitrice Befana distribue les cadeaux, comme le Père Noël, pendant la nuit de l'Epiphanie… d'où elle tire probablement son nom.

Mais les enfants désobéissants reçoivent un bout de charbon tiré de son grand sac.

A la fois bonne et intraitable, tour à tour Saint-Nicolas et Père Fouettard .Elle est vêtue de noir, et symbolise à la fois le mal et la fin de la saison des nuits longues.

On retombe toujours sur les mêmes croyances ancestrales, la peur de l'interminable nuit. 



En Guadeloupe 

Ici, on ne fête pas comme tout le monde. L'Épiphanie ne représente pas le dernier jour des festivités de Noël mais le premier jour de "kannaval" qui se termine ... le soir du Mercredi des Cendres, dernier jour de folie où diables et diablesses vêtus uniquement de noir et blanc envahissent les rues.

Le soir voit s'approcher la fin du carnaval par "Grand brilé Vaval", l'incinération du roi Carnaval, "Vaval", sous les cris et lamentations de la foule. 


Au Mexique
L'Épiphanie se prépare 10 jours avant Noël avec les posadas. Comme les Rois Mages guidés par l'étoile du berger, chaque famille, en procession, apporte des friandises sur la place de chaque village.

Elles serviront à remplir les pinatas, d'énormes animaux en poterie ou papier mâché très colorés qu'on suspend le jour de l'Épiphanie.

Les enfants doivent essayer de briser la pinata afin qu'elle s'ouvre comme une corne d'abondance, déversant tout leur contenu de friandises et de menues monnaies.

Si, dans plusieurs pays, l'Épiphanie couronne le roi ou la reine de la fête, la coutume est moins heureuse dans ce coin du monde ...En effet, celui qui découvre un petit Jésus en sucre ou une fève dans la "rosca de reyes" ou couronne des rois, devra organiser et payer la fête de la Chandeleur où tous les convives sont invités à déguster des tamales.

Celui qui est un peu avare, n'hésite pas à avaler la fève, chuchote-t-on en coulisse mais puisque la fête se fait en famille et entre amis, le subterfuge est rapidement pointé du doigt avec rires et sarcasmes.

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