Retour au château des mystères........................ Épisode 46
Aussitôt le docteur Melchior reprend en
main le ballon.
Le docteur Melchior :
« - Allez, en route pour le Château
des mystères.»
Le ballon, poussé par le souffle chaud du
soleil, regagne très vite sa base. En arrivant au-dessus de Loulay, le docteur
Melchior montre quelque chose à Pierrot. Celui-ci se penche et reconnaît son
père en discussion animée avec le vétérinaire monsieur Coulon. Il est au milieu
de ses vaches dans un champ.
Le père André aperçoit l’aéronef, il tourne
la tête vers lui et dit au vétérinaire :
« - Pas étonnant que les vaches soient
malades avec ce vieux fou en liberté toujours en ballon au-dessus de nos champs
et de nos animaux en le montrant avec le poing serré et criant vengeance.
Le vétérinaire soupire. Mais quand cette
histoire finira t-elle ? se dit-il.
Le vétérinaire:
« - Sache André que je n'ai pas
connaissance que tes bêtes soient ou aient été malades, elles sont en très
bonne santé et chez les autres éleveurs, c'est exactement la même chose. La
fécondité dans la commune est normale et même un peu plus élevée
qu'ailleurs. »
C'est aussi dû à la qualité de l'herbe que
vous entretenez tous par votre travail journalier. À la coopérative, la
production est qualifiée de qualité et toujours en augmentation.
Je crois que tu fais à ce monsieur un
procès d'intention. Ce n'est pas bien et tu pourrais t'en mordre les doigts.
Beaucoup de gens du village, dont tu penses qu’ils t’écoutent, le respectent,
n'aiment pas ton comportement. Il fallait que quelqu'un te le dise, même si
cela ne te plaît pas.
Tu ne gagneras jamais la mairie avec
quarante % des voix ou peut être moins. Tu devrais y réfléchir davantage. Moi,
je vois beaucoup de monde chaque jour, et j'entends beaucoup de choses qui sont
loin d'être bonne pour toi. »
André interloqué de la réaction du
vétérinaire....
« -
Ah vous le soutenez vous aussi, les nantis se tiennent par la main, je
vois... Je sais ce que je dis et j'aurai sa peau, je ne le lâcherai jamais...»
Le vétérinaire agacé et vexé:
« - Ça suffit maintenant, fais ce que
tu veux, c'est ton problème, tu es prévenu. Tu es la risée du village avec tes
histoires et penses que tu as une famille, fais le moins au moins pour eux,
tu ne m'intéresses plus. Même si je dois perdre un bon client, J'ai plus
de travail qu'il ne m’en faut, je me fais vieux et d'en perdre quelques-uns me
fera le plus grand bien. Cherche toi un autre vétérinaire moins nanti. Je te
raye de mes clients et de mes relations. Pour moi, tu n'es plus
fréquentable. »
André interloqué par la réaction du
vétérinaire, réagit:
« - Ne le prenez pas mal, nous pouvons
discuter... j'ai le droit de .... »
Le vétérinaire très énervé:
« - Tu as tous les droits que te
donnes la loi, mais elle a ses limites et tu les dépasses trop souvent. Avec
moi, tu n'as plus aucun droit, sauf celui de te taire et de m’ignorer. Je ne te
connais plus, tu es méchant, de mauvaise foi et tu ne fais pas honneur à ton
parti. Les ragots ne sont pas la panoplie des hommes, c'est celle des collabos,
des faux culs, des malhonnêtes et des truands. Bon vent et bonne
chance... »
Le vétérinaire reprend sa sacoche et quitte
André sans lui serrer la main, sans même lui dire au revoir. Il est cette
fois très remonté et trop c’est trop. Il connaît bien le docteur Melchior.
C'est aussi son client, il soigne ses chiens et son âne depuis qu'il est
vétérinaire à Loulay, près d'un demi-siècle et jamais il ne l'a entendu se
plaindre, dire du mal ou parler des uns et des autres. Ce brave vieux monsieur
ne leur a jamais rien fait, bien au contraire allant même jusqu’à leur offrir
un pré pour faire un terrain de jeu pour jouer au football. Personne n’est même
allé le remercier. Il va falloir agir, ça ne peut plus durer ainsi. La jalousie
conduit souvent aux excès les plus graves, il doit faire cesser cette guérilla
sans fond, ni justification.
André reste pantois et sans voix. Il a les
oreilles qui bourdonnent de la violence des mots du vétérinaire. Il vient de
perdre en quelques minutes un conseiller compétent qui a toujours servi
avec efficacité la famille, depuis qu'il est tout petit.
Le vétérinaire a toujours été près d’eux
pour les aider, il était devenu un ami, un proche, c’est un notable écouté dans
le village. Il n’a plus de vétérinaire. Le plus proche est à vingt kilomètres,
il aurait mieux fait de se taire. Il reste seul au milieu de ses vaches,
baissant la tête, tapant dans les mottes, incapables de réfléchir. Petit à
petit, tous s’écartent de lui, mais heureusement il lui reste sa
famille, ses enfants sur qui il règne encore sans partage. Ce sont les
siens. Un peu perdu, la mort dans l’âme il reprend le chemin du village.
Si André Hillairet s’était douté qu’à cet
instant son fils passait au-dessus de sa tête, il aurait eu une attaque qui
l’aurait clouée sur place.
Le ballon perd peu à peu de sa hauteur et
dans le silence d’une chaude après-midi d’été, se pose en douceur dans le parc
du château, juste à côté de la pièce d’eau.
Pierrot saute par-dessus bord et court
attacher les cordes. Le jardinier et Ralph font la même chose de l’autre côté
et le ballon est immobilisé au sol.
Ralph se saisit de la masse et enfonce les
piquets de métal qui le fixe définitivement. Le docteur Melchior, commence à
dégonfler le ballon qui se balance sous la brise légère pour mieux le
stabiliser. Il s’affaisse doucement dans l’herbe du parc. Les petits et Tapioca
descendent un à un, aidés par le jardinier.
Un peu plus loin sous la tonnelle de roses
fleuries, Rose a dressé une collation avec de belles confitures. Le docteur
Melchior s’affaire avec attention sur son ordinateur, il sait que c’est grâce à
lui qu’ils ont retrouvé le plancher des vaches… Il remet ses compteurs à zéro,
referme le couvercle de la caisse de son pupitre dont le disque dur contient
bien des secrets.
Avant de partir de la préhistoire, il a
programmé deux choses, la route à parcourir et le lieu de rencontre avec la
comète. À l’arrivée il a demandé à son ordinateur de lui ressortir les bandes
d’enregistrements du chemin parcouru. Quelques minutes plus tard l’imprimante
lui a transcrit toutes les données. Il peut suivre la voie, le chemin, les
époques de la comète du temps et de son voyage de retour. Tout y est inscrit
seconde par seconde. Satisfait, il ne dit rien, mais rangent les
documents précieusement. Ils nous serviront bientôt pensent-il fier d’être le
seul à posséder la carte du temps et des mouvements du ciel.
Tout à ses réflexions, il n’entend pas
Ralph lui dire :
« -Tout s’est bien passé docteur
Melchior? »
Comme Ralph inquiet se répète, il finit par
répondre :
«- Ah… Oui, oui, tout va bien Ralph
merci. »
Bizarre, les enfants et le docteur Melchior
ont l'air tristes. Ils se regardent avec le jardinier et haussent les épaules
en pensant l’un et l’autre.
« - S’il a un secret qu’il se le
garde.»
Ralph :
« - Et vous les enfants contents de
votre petit voyage ? »
Les enfants :
« - Oui, oui, c’était génial
répondent-ils tous en choeur mais en se forçant à sourire, mais le cœur n’y est
pas. Ils viennent de laisser là-haut une partie de leur enfance qu’ils ne
retrouveront peut-être jamais.
Ralph :
« - Rose vous a préparé une collation,
l'air du ciel ça creuse, profitez-en. »
Le docteur Melchior descend à son tour de
la nacelle, et part s’asseoir avec eux sous la tonnelle. Tous se regardent en
silence, chacun pensant à leurs amis Gums.
Tapioca à Pierrot;
« - Tu crois qu'ils sont déjà revenus
au village ? »
Pierrot regarde le docteur Melchior:
« - Je ne sais pas, je n'ai plus la
notion du temps docteur Melchior, qu'en pensez-vous ? »
Le docteur Melchior:
« - Ils ont dû repartir immédiatement,
s’ils n'ont pas eu de problèmes en chemin, ils sont sur le point
d'arriver. »
Le docteur Melchior ne se trompe pas, dès
la disparition de l'Intemporel du ciel, Umaguma a donné le signal du départ,
très vite et en silence ils ont repris le chemin du retour. L'Ancien moins
touché par le départ de leurs amis, pose des questions. Umaguma essaie d'y
répondre, mais se rend vite compte que c'était beaucoup plus facile en présence
du docteur melchior qui explique si bien les choses. Il décide de faire avec
les sages et l'ancien, un droit d'héritage et de lancer autour de chaque chose,
chaque objet, une recherche de possibilité d'exploitations, de confections ou
d'imitations.
L'Ancien aura la charge d'expliquer les
images du livre aux enfants et de les faire recopier sur les murs de
leurs cavernes. Ils doivent désormais laisser une trace de leur histoire
quelque part. Chacun des sages aura un programme à respecter et il devra l’appliquer.
Ils vont s'organiser pour améliorer leurs conditions de vie comme savent le
faire les gens d’ailleurs. Pour cela ils leur faut des outils, ils devront donc
les fabriquer.
Les monstres oiseaux sont rentrés avec la
chaleur, le chemin est sans danger et à part l'arrêt pour récupérer les
carcasses tués à l’aller par le docteur Melchior, ils font le chemin d'une
seule traite. En moins de deux heures, ils arrivent sur la place du village et
chacun part vaquer à ses occupations personnelles.
Umaguma demande aux Sages et à l'Ancien de
se retrouver le soir à la fraîche pour faire le point et décider des mesures à
prendre. Puis, il se retire dans sa grotte car il doit lui aussi réorganiser sa
vie. Uma et les Umagums ont regagné leur nouvelle grotte et chacun essaie d'y
trouver sa place.
La Goulue s'habille désormais comme
Tapioca, La peste ne peut pas car les vêtements sont trop grands mais elle
aussi s'inspire grandement des couleurs. Uma a enfilé une des tuniques
bariolées. Les naufragés ont bien marqué les esprits et c'est ce que ce dit
Umaguma en rentrant chez lui en les voyant tous appliquer la mode des temps
modernes. Heureux mais triste, il se retire pour réfléchir à l'organisation de
sa nouvelle vie et à ce qu'il va proposer ce soir au grand conseil des Sages de
ce soir.
Pendant ce temps, Ralph et le jardinier
sortent les affaires de la malle, sans oublier le fameux papillon et le
ramènent avec leurs affaires.
Tapioca:
« - Il a bien supporté le voyage,
c'est étonnant ? »
Ralph:
« -
Mais d'où vient-t-il, je ne l'avais pas vu au départ vous êtes passé par
le zoo de Chizé. »
Le Zoo est une réserve naturelle, située
dans une forêt qui abrita après la guerre un camp américain. À leur départ,
suite à une décision du Général De gaulle, ils rentrèrent chez eux, laissant
inoccupés des logements neufs ou habitaient les militaires et de vastes hangars
où ils stockaient leur matériel.
L'endroit est réaménagé et un zoo de petits
animaux s'y développe. Des spécialistes des petites espèces élèvent des
insectes, des serpents, des poissons, des fleurs et des tas de petits animaux
protégés en voie d'extinction.
Le docteur Melchior à Ralph:
« - Je t'expliquerai, oui nous nous
sommes posés chez un ami du côté de Sarlat en Dordogne et j'ai récupéré le
papillon pour les enfants, il est très rare... fais-y attention. »
Ralph en connaisseur:
« - Rare je veux bien le croire, il
est même unique, je n'en ai jamais vu de si beau même en photo. »
Une lourde ambiance semble envahir la
tonnelle et Ralph se retire en ce demandant ce qui a bien pu se passer là-haut.
Ralph avant de les quitter:
« - Docteur Melchior, sans vouloir
vous importuner, la sécurité de la nacelle et la sécurité de l’habitacle de
protection ont disparues, elles sont toutes arrachées, déchiquetées. »
Plusieurs filins sont coupés ou abîmés, les
lanières sont en lambeaux, vous avez dû prendre un sacré coup de
tabac... De plus, nous avions changé les panneaux avant de partir, la
coque de toile était remise à neuf. Il y a une réparation, très bien faite d'ailleurs,
mais elle se voit. Je l'ai aperçu en repliant la toile.
Si vous devez repartir en voyage, je
devrais réparer. Tout cela me paraît incompréhensible vu le temps qu'il fait,
j'avoue que je suis très surpris. Le principal, c'est que vous soyez tous là,
sain et sauf... C’est quand même très bizarre avec ce beau temps. »
Le docteur Melchior:
« - Tu as raison, nous en reparlerons
demain, nous avons eu un petit incident qui nous a secoué. Je savais bien que
tu verrais les dégâts et il faudra les réparer si je veux me resservir de
l'Intemporel. Nous sommes tous encore sous le choc et nous sommes fatigués. Je
vais me retirer dans mes appartements et les petits vont regagner leur maison
pour se reposer, merci Ralph à ce soir pour le dîner. »
Ralph discret comprenant que le docteur
Melchior n’a plus besoin de lui, se retire sans en rajouter. Il est quand même
très inquiet et vu l'état de choc des enfants, ils ont dû subir le même
traumatisme. Ils n'en sont sûrement pas la cause. C'est tout au moins ce qu'il
pense, en s'éloignant pour aller finir de rentrer l'intemporel dans son garage.
Chacun souhaite désormais rentrer chez soi,
s’isoler pour essayer de faire la part des choses. Ils prennent congé du
docteur Melchior, mettent leur sac sur leur dos, Pierrot se saisit de la cage
et ils quittent le château après avoir poliment salué tout le monde.
Pourtant avant de repartir, Tapioca
s'approche du docteur Melchior et l'embrasse sur les deux joues.
Deux gros smacks claquent et elle lui dit:
« - Merci, je vous aime de tout mon
coeur, merci pour tout, je ne vous oublierai jamais et reposez-vous, nous n’en
sommes qu'au début, il nous reste le monde à découvrir. Aujourd'hui, ce n'était
qu'une mise en bouche. Merci. Et elle l'embrasse une seconde fois et tous de répéter
derrière elle:
« - Merci docteur Melchior, merci de
tout notre coeur. »
Le docteur Melchior est émus aux larmes et
pense:
« - Quels bons petits j'ai rencontré,
merci mon Dieu, Merci. »
Rose est vexée, personne n’a touché à son
buffet, la prochaine fois se dit-elle ils se brosseront :
« - Oh, ces enfants sont
insupportables, mais que fait donc le docteur Melchior avec eux ? »
Mais, les enfants sont ailleurs, ils n’ont
que faire de ses jérémiades et ils quittent vite le château.
Ralph les accompagne jusqu'à la petite
porte à côté de la place de l'église, il vérifie que la voie est libre et
chacun se retrouve dans la rue et rentre chez lui d'un pas alerte.
Comme d’habitude, ils traversent par
l’allée des marronniers, qui borde le jardin de monsieur Le curé, et remontent
par la rue de la pharmacie. Ils rejoignent la place de la mairie en silence
chacun pensant à Umaguma, Uma, Bec d’anguille, Moule à gaufre, Feuille de
choux, La Peste, la Goulue, l’Ancien, les Zonages, les dinosaures, les oiseaux
monstres, les ours, le diplodocus…Toutes les images vécues tournent et
retournent dans leurs têtes.
Que de choses ils ont à raconter…Ils
pensent à ce qu’ils viennent de vivre, un conte, une histoire, une aventure, un
rêve…Plus encore. Ils ont acquis grâce au docteur Melchior, une connaissance
essentielle pour leur futur, celle du passé, celle de bases sur
lesquelles ils vont pouvoir construire leur vie. Qui pourrait imaginer ce
qu’ils viennent de vivre ?
Pierrot et Gros Sel raccompagnent Tapioca,
Saucisse reste à la charcuterie de ses parents, et Gros lard va embrasser sa
grand-mère. Aujourd’hui, pas besoin de se promettre le silence, de toute façon
qui les croirait ? Il y a des choses qui ne se partagent pas.
Pierrot et Gros Sel rentrent à la ferme, posent la cage au milieu de la
cuisine. Ils prennent chacun un verre de lait pour se rafraîchir et la monte
dans leur chambre. Il n'ose pas imaginer la tête que fera leur mère quand elle
verra le superbe papillon géant.
Il est si beau quand il ouvre ses ailes. La
finesse de ses couleurs, de ses membranes est légère, élégante peinte par un
artiste subtil au talent magique. Des points de chaque côté de la pointe des
ailes ressemblent au scintillement des plus beaux brillants des joyaux. Ce
papillon est comme un symbole de lumière et de vie. Il a vivants, ils ont 73530
ans. Un record que la science aura bien du mal à expliquer. Le plus étonnant,
c’est que le papillon ait résisté à la remontée du temps et qu’il soit toujours
en vie. Ce que Pierrot et le club des cinq ignorent, c'est que ce papillon à
bien d'autres pouvoirs.
Pierrot s’allonge avec son petit frère sur
le lit, il a les yeux fixés sur le plafond, puis ils regardent le papillon.
Sans lui ici, ils pourraient croire qu’ils ont rêvé. Pourtant dans leur sac,
ils ont ramené quelques silex en pierres toutes taillées, des ossements divers
et les dents du dinosaure abattu. Un vrai trésor pour des paléontologues.
Tout en réfléchissant, ils se taisent, ne
répondant même pas à leur grand-mère qui en sortant de sa chambre leur crie des
choses qui n’ont plus pour eux aucun sens. Chez les autres, le scénario est
identique, ils sont tous sonnés. Ils ont besoin de repos, le souvenir de
leurs amis perdus est trop proche pour qu’ils les oublient.
Demain, les choses iront peut-être mieux,
mais la blessure ne se refermera plus jamais. Le soir, Germaine arrive et
demande à la grand-mère:
« - Où sont les enfants ? »
La Grand-mère avec son pouce dressé tout
droit vers le haut:
Ils sont rentrés, ils ont bu un verre de lait,
et sont montés dans leur chambre. Depuis silence, pas un bruit, je ne sais même
pas s’ils ont fini leurs devoirs?
Germaine:
« - Les devoirs, ils les ont faits
hier, j'ai vérifié et j'ai même fait réciter sa récitation à Gros Sel, il l'a
su par coeur... je monte leur faire la bise. »
La grand-mère:
« - Mais tu les couves de trop, tu es
pire qu'une Mère poule. »
Germaine en montant l’escalier :
« - Il vaut mieux ça que le contraire,
maman ! »
Arrivé dans la chambre, son regard tombe
sur le papillon.
« - Mais où l'avez-vous trouvé
? »
Pierrot et Gros Sel:
« - C’est un papillon, regarde comme
il est beau, il est aussi gros que le chat, mais il est en cage, Maman, un
papillon, ce n’est pas dangereux. »
Germaine:
« - Mais d'où vient cet animal et que la
cage est belle ? »
Pierrot
« - C'est le Monsieur de l'autre fois,
il est revenu et comme il déménage, il se sépare de sa collection, il nous a
donc offert celui-ci et nous à dire d'y faire très attention car il est
vivant. »
Germaine embrasse ses enfants avec toute
l'affection d'une mère et dit en redescendant :
« - C’est bizarre une belle bête
pareille. Un peu surprise, elle part dans sa cuisine pour préparer le dîner.
Ils doivent avoir faim. Ah ces enfants se dit-elle, il leur arrive toujours des
aventures extraordinaires. »
En pensant cela, elle ne peut se douter un
instant à quel point elle est proche de la vérité. Elle pense aussi que cette
fois encore l'histoire du papillon va encore faire des vagues...Elle est loin
d'avoir tort....
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