Allons enfants de la patrie...Episode 8



Le chant du départ...
Pour le moment tout va bien pense t-il. De l’extérieur ils sont  parfaitement invisibles. Il faudrait être tout prêt pour les apercevoir. Pierrot a écarté les roseaux de sa main. D'’où ils sont, ils peuvent observer la grande bâtisse.


Ils se sont allongés à plat ventre sur la berge du ruisseau et regardent en silence le paysage. Ils épient chaque mouvement venant de la maison. La grande maison  en pierres de taille a le haut noirci par les fumées qui sortent des cheminées au-dessus du toit. Elle est parfaitement entretenue. Des pots de géraniums  embellissent les fenêtres juste repeintes.  Autour de l’'escalier de pierres taillées, de grandes coupoles en ciment  débordent de lys bleus et blancs, d'’autres ont des lierres, qui retombent comme une nappe fripée autour d’une table ronde.
De magnifiques statues patinées par le temps, pleines de grâce s’élancent vers le ciel dans une harmonie de formes douces. La pelouse du parc est taillée ras. Pas une herbe ne dépasse du tapis vert,  pas une feuille ne la souille. De petits  passereaux sautillent, en picorant quelques uns de ses habitants rampants, de petits vers sans doute. 
Tout autour de la  grande maison les jardiniers ont crées une fresque  de fleurs diverses. Il y a de magnifiques tulipes multicolores qui se dressent au bout d’une longue tige verte, belles et altières, fières d ’être là. A côté, de magnifiques massifs de roses aux couleurs éclatantes courent sur le sol, d ’autres grimpent le long des croisillons de bois et habillent une tonnelle. Ce sont des roses  trémières, espèce rare par ici dont le parfum  embaume le parc à plus  de 100 mètres. Vers la  piscine des roses rouges, pourpres, blanches jaunes sont autant de taches joyeuses dans ce décor de rêve. 
Le voyage vaut le détour...
Devant le perron, la limousine est toujours à la même place. Tapioca tapote l’ épaule de Pierrot et lui montre du doigt le fond du parc. Une équipe de trois  ou  quatre personnes s ’affèrent autour d ’une toile immense , affalée sur la pelouse, à côté d ’un grand panier d’osier, grand comme une charrette à foin. Tout est posé sur le sol, attaché à de gros filins de chanvre. 
Pierrot montre la piscine, le vieux docteur somnole toujours. Il est plongé dans un demi-sommeil et se laisse bercer par les doux rayons du soleil. Il récupère difficilement de son  long voyage chez les  moines tibétains. Il a appris des tas de choses à leur contact.  Il est très  satisfait et souhaite pouvoir s ’en servir auprès des autres hommes. Il doit maintenant méditer, pour mieux se pénétrer de cette science, qui rend l ’homme  invulnérable dans ce qu ’il a de meilleur. Mais cette science se travaille, il faut  maintenant l’ exploiter. 
Les choses se gâtent...
Il ne remarque pas de suite que ses chiens s ’agitent. Quand ils se mettent à grogner il ouvre les yeux : 
« silence les chiens », leur dit-il. 
Il est pourtant étonné,  et fronce les sourcils, jamais ils ne se manifestent sauf si quelque chose d’ anormal se trame. Réveillé, il s ’assoit pour observer les alentours et regarde ses chiens qui hument l’air tous du même côté avec insistance,  comme pour prendre le vent. 
Tiens pense t'il, c’ est bizarre, que se passe t-il ? Les enfants  n ’avaient pas prévu ce phénomène. Une légère brise souffle en travers du parc, et le flair des chiens  a repéré l ’odeur de l'eau de Cologne de Tapioca qui n'hésite jamais a s'asperger au grand dame de sa Maman et des autres qui la côtoie. L'odeur de ce parfum est porté  par le  vent jusqu'aux chiens qui l'ont vite repérée. 
Aux aguets, ils se sont assis, inquiets. Cette fois le docteur en est sûr, il y a quelque chose d’ anormal. Il regarde autour de lui, mais ne voit rien.   
- "Cherche le chien, cherche le vieux, dit-il aux molosses qui n'attendaient que ça et n 'en demandaient pas tant. 
La chasse à l'homme...
Les chiens aboient et se mettent  à  courir en rond en remontant le vent. Il y a quelqu’un dans le parc se dit e Docteur qui sait que la pelle du lavoir n'a pas été remise par les cantonniers qui curent le ruisseau. Ce fait insolite, a alerté tous les  employés du docteur et chacun accourt pour lui  demander ce qui se passe. Le tohu-bohu est rarement de mise au château.
Les enfants qui assistent à la scène sont paralysés par la peur, ils n’ osent ni reculer, ni avancer. Ils restent immobiles, cloués sur place. Jupiter le plus gros des chiens est déjà dans le  potager et se dirige droit sur le ruisseau. Il  l’ enjambe d ’un bond mais, en se  retournant, son flair perçoit une odeur bizarre qu ’il ne connaît pas. 
Elle ressemble  à celle ressentie près de la piscine. Il aboie, et s’arrête net. Il rebrousse chemin, descend dans le ruisseau, va jusqu’ au mur et le traverse par l espace laissée par la pelle vacante et se retrouve dans le lavoir. Il aperçoit les chaussures, les pulls et le sac de Tapioca,  reconnaît les odeurs et  aboie avec beaucoup d'insistance, satisfait. Il entend une voix qui l ’appelle de l’ autre côté du mur. 
C ’est  le gardien:  
- « Jupiter, reviens  ». Il aboie une nouvelle fois et fait demi tour. Les enfants tapis dans les roseaux ne peuvent  ni être vus ou même aperçus, mais, Jupiter a retrouvé leurs traces , les enfants sont tétanisés. 
Dans quel  guêpier se sont-ils mis ? Le gardien appelle le chien qui se couche à ses pieds en grognant. Il le caresse, lui tapote la tête, cherche le vieux, cherche. Le chien remue la queue, fier de la confiance de son maître. 
La lutte est inégale, ils semblent pris au piège...
Un  talckie-walkie crépite. 
Mr Ralph:   
- «  Da docteur ici  Ralph   
Le docteur:
- «  Avez-vous trouvé quelque chose ?
Ralph:
Si Her docteur, Jupiter a retrouvé des traces dans le ruisseau, des gens sont entrés par la pelle du lavoir, je pense que ce sont des enfants herr Doctor.   
Le Docteur courroucé:
- «  Attrapez les immédiatement, et ramenez-moi tout ce petit monde ici. En voilà autre chose, décidément le village ne le laissera jamais en paix...

Le docteur siffle Mercure et vénus, les deux autres chiens. Ils le suivent vers le ruisseau. Déjà Jupiter l ’a remonté et se trouve à cinquante centimètres  des  fesses  de  nos petits aventuriers. Les plus petits pleurent, des larmes coulent sur leurs  joues. Ils se serrent contre les plus grands qui n’ en mènent pas plus large.
Ralph a couru derrière Jupiter et l ’a stoppé net.  Il a bien fait car le chien n ’aurait qu ’une bouchée des gamins. Le chien fier de sa découverte, attend les caresses méritées de son  maître ce  que ne manque pas de faire le  Docteur Melchior à son arrivée.   
L'Arrestation:
Le Docteur:
- «  Tu es un bon chien  ». 
Le chien  sait que ce soir sa pâtée sera doublée. 
Le Docteur Melchior:
 - «Mais qu’est-ce que c’est que ça dit il en apercevant  les petites  têtes apeurées en larmes. 
Mais il éleve la voix.   
- « Allez, sortez d’ici,  bande de petits vauriens, vous allez voir ce qu ’il va vous arriver. 
En  entendant ces mots, les larmes redoublent sur leurs joues et leur panique est terrible.
Le Docteur Melchior:
"Et en plus, ils pleurnichent comme des fillettes. Maintenant,  ce sont des enfants qui m’envahissent,  mais que vais je donc encore endurer de ce village."
Les enfants ne répondent pas, ils sont bloqués.
Le Docteur Melchior:
Mais ils sont muets, dit-il.
Tous les gens du  château présents dans le jardin entourent le père Melchior et contemple la scène sans un mot. 
Le jardinier et le gardien attrapent les enfants et les sortent du ruisseau un par un. Le jardinier pense en silence:
"Je me doutais bien que cela arriverait un jour"
Le Docteur Melchior:
Aller, au château,  ramenez tout ce joli monde.
Les enfants suivent le vieux Monsieur en baissant la tête, le gardien et le jardinier ferment la  marche. Ils sont entourés par les chiens qui montent la garde. Toute retraite est désormais impossible.
Le Docteur Melchior:
- «  Gunther   
Gunter:
- «  oui her  docteur"   
Le Docteur Melchior:
- «Les enfants sont rentrés par le lavoir"    
Gunter:
- «je le crois herr docteur"  
Le Docteur Melchior:
-" je veux que la pelle soit fermée immédiatement."  
Gunter:
-" Oui, Her Docteur; mais pour le nettoyage du ruisseau "?   
Le Docteur Melchior:
- "Mettez-y les chiens jusqu’à ce que le travail soit terminé. Je ne veux pas que cet incident se reproduise.   
Gunter:
- Bien Her docteur.     
Le Docteur Melchior:
- Merci Gunther exécution.
Le vieux Monsieur rejoint son fauteuil près de l a piscine et s’assoit. Son courroux est tombé. Il a de la pitié pour ces garnements. En y réfléchissant c’est peut être pour lui l’aubaine qu’il attend depuis longtemps. Il va convoquer le maire, les gendarmes, les parents des enfants et leur rendre leur progéniture. 
Mais, auparavant, il faut qu’il ait une discussion sérieuse avec eux pour faire cesser toutes les médisances colportées contre lui. On a forcé sa porte sans y être invité, c’est le moment d’en profiter. Auparavant, il doit réfléchir. 
L'interrogatoire...
Tout d’abord, il doit poser quelques questions aux enfants. Il prend sa grosse voix et s’adresse à Pierrot. 
Le Docteur Melchior:
- Qui es-tu toi  ?
De sa voix chevrotante, Pierrot essaie d’articuler.
Pierrot: 
"- Pierrot  Hillairet et voici mon petit frère, Gros sel.
Le Docteur Melchior : 
"- Bravo, Hillairet, elle bien bonne celle là, mon pire ennemi dans le village à qui je n'ai jamais rien fait. Alors, on fait des bêtises en famille chez les Hillairet, mais articule, je ne comprend pas ce que tu dis. Comment s’appelle ton petit frère? - Pierrot  : 
Gros sel, Monsieur. 
Le Docteur Melchior : 
-"Gros sel ce n’est pas un prénom. 
Pierrot : 
-"Oui peut-être mais on l’appelle comme ça.
Le Docteur Melchior : 
-"C’est idiot. Ton père c' est bien André Hillairet, le gros agriculteur". 
Pierrot:
- Non mon Père n'est pas gros Monsieur, mais c'est bien lui l'agriculteur. 

- Le Docteur Melchior :
- Appelle-moi docteur, s’il te plait. C’est mon titre et j’y tiens. 
Pierrot:
- Bien Monsieur le docteur.
Le Docteur Melchior se retourne vers son majordome et lui dit : 
- "C’est un communiste, il nous a refusé du foin  et de la paille il y a deux ans".
Le docteur Melchior jubile de plaisir. Il la tient, sa revanche. Il va bien s’amuser, cette affaire le déride et elle vient à point. 
- Le Docteur Melchior :
-" Et toi, qui es-tu"  ? dit il en s' adressant à Tapioca 
Tapioca:
-" Je m’appelle Tapioca, je suis la fille du boulanger. 
- Le Docteur Melchior :
- "Et comment s’appelle tes parents ? 
Tapioca:
- Mr et Mme Apercé. Ce sont eux qui nous livre du pain tous les jours. Tes parents font du bon pain, c’est bien. Ce sont de bons ouvriers. Le boulanger est le seul commerçant qui fournit encore le château. Il n’entre pas. Un sac en toile de jute est accroché à la grille chaque matin avec la commande et l’argent qui correspond. Quand le boulanger passe avec sa camionnette, il n’a qu’à lire le papier et mettre le pain correspondant à la commande dans la poche. Il klaxonne pour signaler son passage. surtout quand il pleut pour éviter que le pain ne soit trempé. 
- Le Docteur Melchior :
- "Et toi  dit il en s'adressant à Saucisse qui tremble de peur"? 
Saucisse:
- "Moi, je suis Saucisse, le fils de Mr Bréliau le charcutier". 
- Le Docteur Melchior :
- "Et toi, le petit dernier qui te cache derrière Tapioca, qui es-tu"  ? 
Gros lard:
- "Je suis Gros lard, mon papa et ma maman travaillent à l’usine. Il s’appelle Mr Poirier". 
- Le Docteur Melchior :
- "Ton père est conseiller municipal je crois". 
Gros lard:
- "Oui, docteur. Il s’occupe des sports". 
- Le Docteur Melchior :
- "Je le connais, il a négocié avec moi un bout de terrain il y a quelques années avec Maître Saubagné, le Notaire". 
- Le Docteur Melchior :
- Bien , les présentations sont faites. - Moi, je suis le docteur Melchior d’Altus, Prince du temps. Bienvenue au château des mystères.
Les enfants commencent à reprendre confiance, il a l’air gentil, ce vieux Monsieur malgré son courroux. Mais comment les choses  vont-elles se terminer, ce n’est pas évident. Il est encore trop tôt pour le savoir.
Le docteur Melchior réfléchit et brutalement demande. 
- "Que faites-vous ici" ?
Le Docteur Melchior prend les choses en mains... 
Pierrot a repris ses couleurs, il essai d’expliquer les raisons qui l’ont pousser à s’aventurer à l’intérieur du parc du château. Le docteur est surpris, et se rappelle le dicton des mousquetaires du roi qu’il a bien connu autrefois.
Si tu ne vas pas à Lagardère , c'est Lagardère qui ira à toi.
Il comprend soudain le pourquoi des choses, il est venu dans ce monde d’adultes pour les rencontrer, oui ce sont des enfants qui lui en donnent l’occasion. Elle est là la solution qu'il cherche depuis des années. Ce sont ces enfant qui lui apportent la clef...D'ailleurs les hommes ne sont-ils pas de grands enfants.
En les regardant, il s’aperçoit qu’ils sont pied nus. 
-" Mais vous n’avez pas de chaussures." 
Tapioca:
- Non, non dit Tapioca, elle ne voulait pas qu’on retrouve son sac et leurs chaussures, dernier lien avec leurs parents et le village de l’autre côté du mur".
Mais le docteur n’est pas fou. Il appelle son garde chasse, lui dit quelque chose à l’oreille. Celui-ci prend congé, et part au fond du parc suivi par Jupiter.
Le docteur change de conversation, au grand soulagement de Tapioca.Ouf, pense-t-elle, nous l’avons échappé belle.
- Le Docteur Melchior :
- Vos parents savent-ils où vous êtes,bien sûr que non, vous leur avez désobéi, n’est ce pas  ? 
Gros sel:
- "Monsieur, le Docteur..." 
- Le Docteur Melchior :
- Oui, jeune homme, quelque chose ne va pas  ? 
Gros sel:
- Vous savez, on ne voulait pas vous faire de mal, ni vous fâcher, on voulait voir c’est tout. ah Ils veulent voir… Ils vont être servi.
Le plan fatal...
Un plan vient de  germer dans sa tête. Il va séduire ces enfants. Ils seront désormais ces premiers défenseurs. Mais il doit jouer serrer, on peut les séduire, mais on peut aussi les décevoir. Il ne doit surtout pas les braquer. Il doit s'en faire des alliés. Vous êtes venu pour voir le château, et bien je vais vous le faire visiter, mais auparavant, il faut me jurer de n’en parler à personne. Notre rencontre doit rester secrêtes. 
Les enfants contents de s’en tirer à si bon compte jurent avec même un bel ensemble et même un certain aplomb. Apaisés sur leur avenir proche, ils suivent le docteur jusqu’au château. Là, une première surprise les attend. 
Alignés dans le vestibule, leurs chaussures et leurs vêtements sont là, proprement rangés. Surpris, ils se regardent sans dire un mot, mais leur silence est plus éloquent que n’importe quelle parole .Le docteur s’en amuse de les voir. 
Le Docteur Melchior :
- Allez, chaussez-vous et dépêchez-vous. Ils remettent leurs chaussures et Tapioca, en se relevant, aperçoit son petit sac accroché au portemanteau, il n’y a plus désormais qu’à espérer. Ils sont dans la nasse, et la trappe vient de se refermer sur eux…
La visite...
Ils traversent le vestibule, et entrent dans une grande galerie, les plafonds sont peints de motif d’une autre époque, encadrés de boiseries dorées à la feuille d'or. Sur les murs des peintures réalisées tout au long de sa vie le représentent, en habits d’époques ? 
Tapioca:
- C’est vous sur ces tableaux demande Tapioca?.
Le Docteur Melchior :
- Oui dit il voici chaque période de ma vie je suis immortel. Tapioca l’écoute, polie, mais n’y croit pas. Ils descendent à la cave et le vieux monsieur leur montre de vielles armures, sa collection d’épées, des tableaux où le vieux docteur est en compagnie de personnages de l’histoire. Les petits s’amusent beaucoup, et les grands commencent à croire le vieux docteur. Son histoire est irracontable. Personne ne les croirait jamais et ils seraient peut être puni pour avoir menti.Il vaut mieux  qu’ils se taisent pour le moment. 
Ils regardent tout et remontent ensuite vers le rez de chaussée. Le Maître les amène à la cuisine  où la vieille doudou  noire a préparé une collation avec les produits du jardin. Ils s’ en empiffrent et rejoignent vite le docteur au pied du perron du grand escalier. Le docteur les entraîne vers le parc et leur montre le dirigeable.
Le Docteur Melchior :
- "C’est pour me promener" leur dit il.
Tapioca  :  
-" Vous allez où avec ça"   
- Le Docteur Melchior :
- "Là haut dit-il en souriant, tout là haut"  
Tapioca:
- "Mais pourquoi faire dit Tapioca"
- Le Docteur Melchior :
-" Pour m’isoler des hommes, pour le silence, pour voir la terre d’en haut.  
Gros lard:
- C’est beau la terre vu d’en haut demande t'il.  
- Le Docteur Melchior :
- "C’est splendide dit le docteur. Quand on le découvre la terre du ciel, on a envie de la protéger, elle est si belle."  
Saucisse:
- "On pourra la voir dit Saucisse, vous nous emmènerez dans votre avion."  
- Le Docteur Melchior :
- "Ce n’est pas un avion, c’est un dirigeable."  
Gros sel:
- "on ira quand  ? demande Gros sel."  
- Le Docteur Melchior :
- "Tu sais, je l’ai démonté pour le vérifier. Quand il sera prêt je le remonterai et nous pourrons partir le faire voler et aller nous promener."  
Pierrot:
- "Quand pourra t-on y aller docteur dit Pierrot."  
Le Docteur Melchior :
- "Dans une quinzaine de jours pas avant."  
Saucisse:
- "Et vous nous emmènerez, c’est sûr, renchérit saucisse."  
- Le Docteur Melchior :
- On verra dans quinze jours, mais on doit d'abord apprendre à ce connaître et j'espère que vous tiendrez votre langue une fois chez vous sinon, plus de Château.
La glace est maintenant rompue, les enfants ont fait amis amis avec le vieux Docteur. Cette amitié nouvelle d’ailleurs, ne plait pas à tout le monde. Les serviteurs voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette petite troupe de garnements. Ils ont débarqué dans leur vie, sans crier gare, en forçant leur porte. Leur patron est en train de craquer pour cette bande d’effrontés. Ils vont leur donner  du travail et du souci. Avant, ils étaient tranquilles. 
Que s' est-il donc passé  dans la tête  du Docteur Melchior
Mais le docteur sait tout à fait ce qu’il fait. Il prend congé des enfants, après les avoir autorisé à revenir le voir,  dès qu’ils en auront envie à condition que le secret de leur rencontre soit bien gardé. Le gardien du château les raccompagne  jusqu’à la porte, qu’il ouvre sans difficulté. 
Chacun rentre chez soi...Ouf...
Le jardinier:
«La prochaine fois, sonnez et on vous ouvrira, dit-il en souriant. Le jardinier a regagné le parc, il reprend la taille les massifs de fleurs , les chiens reprennent leur veille ou se promènent en attendant la pâtée du soir. Rose est rentrée préparer le repas du docteur qui s’est retiré dans ses appartements. Il n’est pas mécontent de son après-midi, elle lui a plus apporté de plaisirs et nouveautés, que les dix ans qu’il vient de passer au château. Si les enfants reviennent dans huit jours, il continuera à les séduire, il va devenir leur ami. Par eux il va regagner la  confiance des gens du pays. Tout en réfléchissant, il s’assoupit dans son fauteuil,  attendant calmement l’heure de passer à table. 
Pendant  ce temps les enfants redescendent vers le village. 
Gros Lard:
- Il est gentil le docteur dit GL. 
Tapioca:
- Moi dit Tapioca, quand j’ai vu nos chaussures, nos pulls et mon sac dans le vestibule, j’ai craqué,  j’ai bien cru qu’on ne ressortirait jamais vivants du château. 
Saucisse:
- Tu vois, tout le monde se fait des idées.. Ils racontent  n’importe quoi, surenchérit Saucisse. 
Pierrot:
Les adultes, c’est fini, je ne leur fais plus confiance,  tout le monde cancane sur tout le monde, c’est idiot et méchant.  » - « Et moi donc dit Pierrot, ils peuvent nous faire la leçon les Parents, que ce soit le maire, les maîtres, les gendarmes,  ils ne valent pas mieux les uns que les autres. - Quand j’ai vu les chiens, j’ai failli faire pipi dans mon pantalon. 
Gros lard:
- «  Moi aussi ,dit gros lard, j’ai eu du mal à me retenir,  quand j’ai senti le souffle des chiens près de mes fesses,  heureusement après, ils nous ont gâté.  - Tu as vu  ces fruits comme ils étaient beaux, continua t-il, et en plus ils étaient très bons.
Saucisse
" - Mais la Doudou noire elle faisait la gueule.
Gros sel: 
- "Tu parles, on lui a tout dérangé"
Pierrot
- Et tout bouffé dit Pierrot

Tapioca
- «  Moi, je reviendrai mercredi  dit tapioca 
Les petits en coeur:
- «  Et nous aussi  ? dirent les petits tous en cœur. 
Pierrot:
- «  D’accord on vous  emmène, mais silence et pas un mot aux parents dit Pierrot.
Les Petits:
 - « Parole de scout, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer.
Les enfants sont radieux mais secret oblige, ils ont compris qu'ils ne peuvent pas en parler, et rentrent chez eux heureux comme des papes.
Quand  germaine découvre les vêtements plein de goudron de Pierrot, elle se fâche tout rouge. Elle prive Pierrot de sorties jusqu’au dimanche. 
Il s’en moque d’ailleurs totalement,  le principal pour lui c’est que jeudi prochain, il retrouve son nouvel ami, le Maître du Château des Mystères, le Docteur Altus Melchior et son  aéronef l’Intemporel.

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